Un véhicule doté du piment et de l’agilité d’une Mazda, combinés à la robustesse et à la polyvalence d’un VUS. Le CX7 se veut exactement cela: une sorte de fourre-tout technique qui permet de regrouper, sous une même ligne, les caractéristiques parfois antagonistes de plusieurs segments de véhicules.

Pour bien se démarquer de tout ce qui roule autour de lui, le CX7 enfile une carrosserie à la fois aguichante et musclée. Aguichante par la ligne de ceinture de caisse ascendante qui révèle l’arrondi de ses ailes arrière. Musclée, avec ses ailes avant renflées à la manière de celles de la RX-8; et ses bottes de sept lieues capables d’enjamber des nids-de-poule – et d’autruche. L’impression de fluidité suggérée par la ligne de toit ne peut cependant faire oublier que les montants du pare-brise gênent la vision du conducteur dans certains virages.

Moteur qui ne manque pas de souffle L’habitacle accueille cinq personnes. Même s’il prétend conjuguer les genres automobiles, le CX7 propose une modularité somme toute classique. La présentation intérieure est bien jolie, mais le souci du détail, si apparent à bord des créations antérieures de la marque, paraît ici moins recherché. Dans sa version à quatre roues motrices, le CX7 affrontera sans rechigner des conditions météo difficiles, comptant sur sa gestion électronique de couple pour répartir au mieux les 244 chevaux de son quatre cylindres suralimenté par turbocompresseur. Un moteur qui ne manque pas de souffle, ni – hélas – d’appétit.

Sensations édulcorées Le CX7 à traction peine à masquer les fomentations du train avant sous de fortes accélérations. Ces remontées de couple au volant, plus agaçantes qu’inquiétantes, nous incitent à vous suggérer d’opter pour le rouage intégral. Bien campé sur ses roues, le CX7 maîtrise admirablement bien les mouvements de sa caisse. Neutre et prenant peu de roulis, il met rapidement en confiance et apprécie moyennement une conduite incisive par des phases de sous-virage et une certaine inertie dans les changements d’appui. Le CX7 tient la route, mais livre des sensations édulcorées. Dommage!