Difficile de trouver une silhouette aussi marquée dans le paysage automobile actuel. Long capot sculpté sertissant quatre phares ronds, ligne de toit aplatie, mallerectiligne... Entre l'actuelle xJ et la précédente génération de 1997, la ressemblance est troublante. Preuve qu'il est difficile de transformer du jour au lendemain une icône qui, depuis 1968, s'est vendue à plus 800 000 unités.

Même si elle s'habille «à l'ancienne», cette septième génération de xJ est plus plus plus, mais à ce jour, elle ne s'est guère montrée des plus fiables. Jaguar promet d'avoir soigné petits et gros bobos, reste maintenant à convaincre la clientèle. pour ce faire, le constructeur britannique propose une série de transformations esthétiques (ouïes latérales, aileron sur le couvercle de malle, etc.) et technique (dispositif Bluetooth plus sophistiqué). Par chance, pas de systèmes idrive, mime ou Command à bord.

Dans le resPect de la tradition Tout en respectant l'univers Jaguar (cuir cousu main, ronce de noyer, poignées de portières nickelées, large console centrale), l'habitacle de la xJ boulonne dans sa partie avant de nouveaux fauteuils qui ont la gentillesse de nous refroidir là où le dos perd son nom. Malheureusement, cette attention, comme de nombreuses autres, a ici un prix. Chiche.

Confort, confort... en digne voiture moderne, la xJ se comporte comme une grande dame, empreinte de bonnes manières et affichant une réelle efficacité dans l'action. Il est seulement dommage que ses freins soient si désagréables, en raison d'une pédale à la course trop longue. Côté confort en revanche, la xJ ne mérite que des louanges. ambiance feutrée donc, à bord de cette Jaguar dont le V8 présente un caractère des plus raffiné, qui sied parfaitement à l'esprit bourgeois de la voiture. Jamais démonstratif car très linéaire, il répond présent dès que le pied

droit presse l'accélérateur. par contre, aurez-vous vraiment l'intention de pousser cette Jaguar à fond ? plus aboutie, plus fiable (?), la XJ n'a aucun mal à séduire les clients maison et son exotisme pourrait plaire à ceux qui prêtent seulement crédit aux allemandes.