Celui que l’on aborde avec circonspection tout d’abord se révèle être parfaitement maîtrisé, impitoyablement corrigé par une armée de puces et de technologies sophistiquées.

Voilà qui résume en une ligne notre appréciation du Z4 de BMW, qui, à l’image d’un très grand nombre de ses rivaux, cherche à élargir sa clientèle potentielle, même si cela froisse certains initiés.

Volume de coffre décent À l’intérieur, pas de chance, aucune révolution en vue. L’habitacle n’est pas très large et les rangements sont plutôt exigus. Le pliage compact (en forme de Z) du toit vous dispense du couvre-capote (merci mille fois!) et préserve un volume de coffre décent (240 litres la capote pliée ou 260 après déploiement). Une valise et un fourre-tout voyageront sans problème. Jusqu’à 90 km/h, avec le filet de protection en place, l’ambiance à bord est paisible. Au-delà, les remous enflent et deviennent de plus en plus fatigants.

Force paisible Dès le démarrage, le ronronnement sourd du moteur donne le ton. Quel moteur? Tous. En effet, toutes les mécaniques offertes dégagent cette force paisible qui ne demande qu’à libérer toute sa vigueur lorsque se présente une route dégagée. Le contrôle dynamique DTC, adapté au niveau de performances élevé, gère toute incartade et s’efforce de remettre en ligne une voiture qui autrement aurait tendance à s’échapper. Tranquillisé, le conducteur même aguerri peut affronter des chaussées peu adhérentes sans arrière-pensée. En revanche, DTC débranché, le Z4 change de registre et révèle alors une attitude globalement sous-vireuse, le survirage étant déclenché à l’accélérateur et au volant. Mais l’autobloquant piloté agit de telle sorte qu’il est difficile d’entretenir une belle dérive sans qu’elle soit hachée par ses interventions. Le freinage, puissant à froid, a montré ses limites en endurance et la présence des fautifs, des étriers mono-piston incongrus sur ce plan. Avec ses lignes tourmentées et ses nombreuses béquilles électroniques, cette BMW n’est sans doute pas un roadster pur et dur, mais qu’à cela ne tienne, elle promet aux amateurs du genre de les décoiffer plus efficacement.