En hiver, les températures très froides ont une incidence certaine sur la façon dont se comporte votre automobile, notamment au cours du démarrage. Voici quelques conseils du CAA-Québec qui pourraient s'avérer fort utiles afin de favoriser le démarrage de votre véhicule.

Savoir démarrer

Comme il en était question dans une chronique précédente, brancher votre véhicule deux à trois heures avant votre départ grâce à votre chauffe-moteur représente le plus précieux et le plus efficace des trucs pour un démarrage réussi quand le mercure descend sous la barre des -5 degrés.

Vous avez tout à gagner à relire votre manuel du propriétaire. Pourquoi? Par temps très froid, lorsque le véhicule peine à démarrer, certains constructeurs recommandent d'appuyer légèrement sur l'accélérateur même si, en principe, l'information la plus souvent véhiculée est qu'il ne faut pas solliciter l'accélérateur lorsqu'on démarre une voiture équipée d'un moteur à injection. N'essayez donc pas ce dernier truc si vous n'êtes pas certain qu'il s'applique à votre voiture!

Rappelons qu'il n'est pas nécessaire de laisser tourner le moteur cinq à 10 minutes avant de prendre la route. En réalité, une trentaine de secondes suffisent. Le réchauffement se fera ensuite graduellement et beaucoup plus rapidement que si votre véhicule fonctionne pendant de longues minutes avant votre départ, sans oublier les bienfaits évidents pour l'environnement!

Pendant cette période, dans la mesure du possible, évitez d'imposer des efforts trop grands à votre moteur encore froid. Accélérez graduellement, par exemple.

Quelques «classiques»

Démarreur: Sachez qu'il a ses limites. Chacune de vos tentatives de démarrage ne devrait pas excéder huit à 10 secondes. Entre chaque essai, attendez une trentaine de secondes ou selon la recommandation du constructeur pour lui permettre de refroidir. Sans cette précaution, votre démarreur pourrait être endommagé.

Moteur noyé: Si les tentatives de démarrage s'avèrent infructueuses, l'essence pulvérisée dans la chambre à combustion ne pourra être brûlée et pourrait même se retrouver à la base du moteur, contaminant l'huile, ce qui pourrait générer une usure prématurée du moteur. De plus, les vapeurs d'essence peuvent amener l'ordinateur à croire à un mélange trop riche. Par conséquent, il compensera en appauvrissant le mélange, ce qui engendrera un fonctionnement ponctué d'hésitations et peut-être même d'étouffements. Devant une telle situation, il est recommandé de procéder à un changement d'huile le plus tôt possible.

Essuie-glaces: Avant d'actionner vos essuie-glaces, soulevez-les afin de vous assurer qu'ils ne sont pas gelés sur le pare-brise. Si votre voiture est dotée d'essuie-glaces nichés sous le capot, il est très important de nettoyer l'espace entre le capot et le bas du pare-brise pour permettre aux essuie-glaces de s'arrêter complètement au bout de leur course. Petit conseil: par grand froid, quelques secondes avant l'arrêt du véhicule, actionnez le lave-glace, vous éviterez ainsi la formation de glace à l'extérieur du gicleur.

Avant de couper le contact: Cela ne sert à rien de faire révolutionner le moteur à haut régime avant de couper le contact. De l'essence non brûlée peut s'accumuler dans les cylindres du moteur. De plus, cette pratique n'améliore en rien le redémarrage. Laissez simplement le moteur reprendre un ralenti normal avant de couper le contact.

Attention à la condensation: Durant la saison froide, il est sage de garder le réservoir d'essence le plus plein possible afin de réduire les risques de condensation, ce qui peut occasionner le gel des conduits d'essence. Il faut particulièrement se méfier de ce phénomène lorsque le mercure chute brusquement de plusieurs degrés.