Il y a une bonne idée derrière Warehouse 13, un mélange de The X-Files et d'Indiana Jones qui avait tout pour détonner. Sauf le ton, que les artisans de la série ne sont pas parvenus à trouver au bout des 12 épisodes (en anglais avec sous-titres en français et en anglais) qui forment la première saison. Mais la chaîne Syfy semble croire au potentiel de la série: une deuxième saison a été commandée et la diffusion a commencé le 6 juillet.

Warehouse 13, donc, met en présence deux agents du gouvernement américain - une femme et un homme entre lesquels il y aura toutes les tensions que l'on imagine, de la défiance à l'attirance. Après avoir sauvé la vie du président, mise en danger par un objet aztèque, ils sont affectés au Warehouse 13, entrepôt qui ressemble à celui que l'on a vu à la fin de Raiders of the Lost Ark.

Là se trouvent des objets que les États-Unis ont recueillis depuis la nuit des temps: du miroir de Lewis Carroll à la plume d'Edgar Allan Poe en passant par la boîte de Pandore. Tous imprégnés de la personnalité souvent «particulière» de leur utilisateur.

La mission des deux enquêteurs, supervisée par un vieil agent excentrique et bourru (tous les clichés sont là, oui): récolter lesdits objets quand ils (re)font leur apparition. Le signe qui ne ment pas au sujet de leur présence: la multiplication d'incidents étranges (on pense à The X-Files). Et nos héros d'aller de motels en hôtels (on pense encore à The X-Files) et de se mettre les «vrais» agents à dos (on pense toujours à The X-Files).

En fait, là où Warehouse 13 s'éloigne (pas pour le mieux) de la série culte de Chris Carter, c'est dans le ton général des épisodes (on parle de comédie dramatique, mais les auteurs et acteurs ne sont à l'aise ni dans le comique ni dans le drame) et le manque d'un arc dramatique tendu à travers la saison - mais là, par contre, des éléments placés en fin de parcours laissent supposer que quelque chose nous attend pour l'an 2. Pour cela, qui aura eu la patience de traverser la première saison (et il en fallait, de la patience!) acceptera de jeter un oeil sur la deuxième. Mais l'indulgence façon donnons-leur-une-chance-ils-commencent ne sera plus au rendez-vous.

WAREHOUSE 13 - 1

CRÉÉE PAR JANE ESPENSON ET D. BRENT MOTE. AVEC EDDIE McCLINTOCK, JOANNE KELLY, SAUL RUBINEK, GENELLE WILLIAMS.

** 1/2