Plusieurs acteurs, connus et moins connus, partagent l’affiche de nouvelles séries cette saison. Nous leur avons demandé de décrire dans leurs propres mots les personnages qu’ils défendront.

Éric Bruneau dans Avant le crash

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Éric Bruneau

« Je joue Marc-André Lévesque, un ancien banquier d’investissement, un gars qui est sorti du milieu financier quatre ans plus tôt. Au fil des épisodes, on comprend pourquoi. Par un concours de circonstances, il renoue avec son ancien domaine, mais en repartant au bas de l’échelle. Puis Marc-André est confronté à certaines choses qu’il a faites avant… Si ce n’était pas moi qui avais écrit la série, je pense qu’on m’aurait demandé de jouer le personnage de François, qui est allé à Émile [Proulx-Cloutier]. Parce qu’on m’a souvent donné le rôle de l’arrogant. Mais j’avais envie d’aller ailleurs. Je voulais me mettre au défi. »

ICI Télé, dès lundi à 21 h

Chantal Fontaine dans Ma mère

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Chantal Fontaine

« Je joue Chantal Bélanger, une comptable de profession qui sort d’un séjour de huit mois en prison pour fraude. Durant son incarcération, elle a appris qu’elle souffre d’un trouble bipolaire. Elle est médicamentée et stabilisée, mais quand elle sort, elle fait tout de suite face aux 40 ans de dégâts qu’elle a laissés derrière elle. C’est le plus grand défi d’actrice de toute ma carrière. De loin. Parce qu’on parle d’un tempérament flamboyant, d’une maladie mentale, d’une vie qu’elle bardasse… C’est une femme tellement complexe. Elle est “attachiante”. C’est le mot que j’utilise. Mais surtout, elle est d’une grande beauté. Elle veut tellement vaincre le dragon. »

TVA, à partir du 8 novembre

Steve Laplante dans Chouchou

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Steve Laplante

« Je joue Jeff, un bon père de famille. Sa conjointe, une prof [campée par Evelyne Brochu], tombe en amour avec son élève de 17 ans. Pour donner une image, on pourrait dire que Jeff marche sur une voie ferrée, avec un train qui s’en vient derrière, mais qu’il ne voit pas. Et quand il s’en rend compte, il est trop tard. C’est un homme qui fait des sacrifices pour garder sa famille unie, mais c’est difficile. Ce n’est pas une agression sexuelle comme on pense que c’est. C’est plus complexe, gris et humain. J’ai l’impression qu’en regardant la série, les gens vont vaciller. »

Noovo, dès mercredi à 20 h

Samantha Fins dans STAT

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Samantha Fins

« Je joue Audrey Milord, l’infirmière-chef. C’est une femme avec beaucoup de caractère, mais elle est quand même sensible avec ses patients. Elle prend soin des infirmières qu’elle supervise, parce qu’elle veut que tout le monde travaille en communauté, que tout le monde soit respecté… Elle a un bon tempérament, mais c’est une bonne personne. Pour la jouer, je me suis inspirée des gens autour de moi. Je viens d’une famille haïtienne. On sait comment gérer ! On ne se laisse pas marcher sur les pieds. J’ai hâte qu’on apprenne à la connaître. Petit à petit, on découvre des choses sur elle. C’est excitant ! »

ICI Télé, du lundi au jeudi à 19 h

David Savard dans Comme des têtes pas de poule

PHOTO LUDOVIC BOQUEL, LE SOLEIL

David Savard

« Je joue Marc Babin, un papa poule, mais lousse. C’est un musicien. Un artiste. Il est très ouvert, mais en même temps, il est très stressé et inquiet. Il est protecteur envers sa famille, qui est la chose la plus importante au monde. C’est un rôle dans lequel je peux m’amuser. C’est une série familiale, il y a des messages à passer, mais il y a aussi beaucoup de fantaisie du côté des textes. Ça nous permet d’aller loin, comme acteurs. C’est intéressant, parce que je n’ai pas l’impression de juste jouer un père qui veut montrer au jeune public à quel point c’est important d’écouter ses parents. »

Télé-Québec, du lundi au jeudi à 18 h 30

Ève Landry dans À cœur battant

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Ève Landry

« Je joue Gabrielle Laflamme, une procureure qui défend les victimes de violence conjugale. Elle veut la même chose que Christophe L’Allier [Roy Dupuis, qui reprend son personnage de Toute la vie] : elle veut éradiquer la violence. Mais elle s’y prend d’une manière complètement différente. Il préconise la réhabilitation des hommes, alors qu’elle préfère les condamner, les remettre à l’ordre. Ça crée évidemment des affrontements entre les deux. Gabrielle est bienveillante envers les femmes. Elle veut leur sécurité. Pour elle, un homme violent n’est pas réhabilitable. Elle n’y croit pas et elle ne fait aucun compromis. Un gars qui regrette, ça ne l’émeut pas. »

ICI Télé, à l’hiver

Emmanuel Schwartz dans Hôtel

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Emmanuel Schwartz

« Je joue Guillaume, un fils de riche ingrat qui ne s’est jamais préoccupé des sentiments des autres. Il est prêt à tout pour favoriser son avancement. C’est un profiteur, un manipulateur, un égocentrique. Ses défauts sont boostés. C’est quelqu’un qu’on peut aimer haïr. Mais ce n’est pas juste une peinture en deux dimensions d’un méchant. Quand il est avec son confident, il peut se livrer. On comprend alors qu’il veut juste être reconnu, qu’il a envie d’être aimé, qu’il veut juste avoir sa part d’affection dans sa propre famille. C’est quelqu’un qui, sous tous ses travers, est simplement un enfant blessé. »

TVA, dès jeudi 22 septembre à 20 h

Marco Collin dans Pour toi Flora

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Marco Collin

« Je joue Rémy Dumont, un survivant des pensionnats [pour Autochtones]. Il a connu une vie chaotique. Il avait beaucoup de colère par rapport au passé, aux sévices qu’il a subis quand il était jeune. Il est allé dans les excès, dans les abus, dans la violence… Aujourd’hui, il entame un chemin de guérison. La forêt l’a beaucoup aidé. Sa culture aussi. Il décide de chercher la lumière en écrivant son autobiographie. Il veut retrouver sa famille. Il veut retrouver sa sœur [campée par Dominique Pétin] qu’il a perdue de vue. »

ICI Télé, dès mardi à 20 h

Noé Lira dans L’empereur

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Noé Lira

« Je joue Manuela. C’est un personnage catapulté au cœur d’une crise médiatique. Sa vie bascule quand une femme [campée par Charlotte Aubin] accuse publiquement son collègue Christian [interprété par Jean-Philippe Perras] de viol. Cette dénonciation fait remonter quelque chose d’enfoui en elle, une vieille histoire avec Christian. Soudainement, elle commence à avoir des relents, des flash-backs qui ravivent des évènements qu’elle pensait avoir réglés. C’est une femme de conviction, une femme de cœur, une femme sensible. Elle s’est toujours préoccupée du bien-être des gens qui l’entourent. C’est un beau rôle avec une grande charge émotive. Sa courbe dramatique est complexe. »

Noovo, à l’hiver

Nico Racicot dans Anna et Arnaud

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Nico Racicot et Guylaine Tremblay

« Je joue Arnaud dans l’adaptation du récit de Francine Ruel. C’est un original, un artiste dans l’âme qui n’a pas envie de suivre le troupeau, qui est toujours un peu à côté. C’est un passionné. Il aime les gens, il veut aider, mais il s’est perdu, malheureusement. Il essaie de retrouver sa raison d’être. Je n’ai pas rencontré Étienne [le fils de Francine Ruel, sur lequel le personnage est basé] avant d’amorcer les tournages. Mais j’ai regardé une entrevue qui m’a inspiré. J’ai vu une lumière dans ses yeux. J’ai vu quelqu’un qui était dans la rue depuis des années, qui consommait, mais qui avait encore ce petit côté pétillant. »

TVA, dès mardi à 20 h