Anne Boyer et Michel d’Astous ont signé de nombreuses séries au cours des 35 dernières années. Retour sur cinq d’entre elles.

Jeux de société (Radio-Canada), 1989-1990

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Jeux de société

Jeux de société est le premier téléroman qu’ils ont écrit ensemble. Les auteurs y dépeignaient le quotidien des employés d’une entreprise (la Société nationale du tourisme). Au programme : amitiés, tensions, rivalités, amours, etc. « À cette époque, Anne et moi, on travaillait au même endroit, raconte Michel d’Astous. On dit toujours qu’il faut écrire sur ce qu’on connaît. Eh bien, Jeux de société était directement inspiré de notre vie de bureau. » Fait à signaler, Jeux de société marque la première apparition d’Élise Guilbault au petit écran.

Sous un ciel variable (Radio-Canada), 1993-1997

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Gilles Pelletier et Charlotte Boisjoli dans Sous un ciel variable

Gagnant du prix Gémeaux du meilleur téléroman en 1996, Sous un ciel variable suivait la destinée de trois familles (les Thompson, les Tanguay et les Rousseau) dans un petit village des Cantons-de-l’Est appelé Belmont. Robert Toupin, Gilles Pelletier, Charlotte Boisjoli, Pascale Montpetit et Guy Provost apparaissaient au générique du drame. « À cette époque, on écrivait tout en double, raconte Anne Boyer. Pour chaque épisode, on faisait notre scène à scène ensemble, puis on partait chacun de notre bord. On écrivait, on revenait, on s’assoyait, on comparait nos scénarios, puis on prenait les meilleures répliques pour chaque scène. C’est comme ça qu’on a perdu notre ego, l’un face à l’autre. »

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Robert Toupin et Gilles Pelletier dans Sous un ciel variable

Le retour (TVA), 1996-2001

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Angèle Coutu dans Le retour

Mettant en vedette Angèle Coutu, cette série brossait le portrait d’une mère qui, 23 ans après avoir coupé les ponts avec son mari et leurs trois enfants, revient dans son patelin, la petite ville de Pointe-aux-Cèdres, pour faire face aux siens. « Au départ, on voulait écrire une série dont l’action était située en CHSLD », se souvient Michel d’Astous. « Notre idée a évolué, et finalement, au moment de commencer à écrire, tout ce qui restait du concept initial du CHSLD, c’était l’hôtel tenu par deux personnes âgées. C’était le petit restant de dinde ! », lance Anne Boyer.

Nos étés (TVA), 2005-2008

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Jean-François Pichette et Sophie Prégent dans Nos étés

Série se déroulant de 1900 à 1966, Nos étés était articulée autour d’une famille bourgeoise montréalaise, les Desrochers, qui passait ses étés à Cap-sur-Mer, côtoyant les Belzile, cultivateurs du Bas-du-Fleuve. L’imposante distribution comprenait notamment Patrick Labbé, Sophie Prégent, Julie Le Breton et Jean-François Pichette. « Michel et moi, on n’est pas tout le temps d’accord sur tout, mais on finit toujours par s’entendre, affirme Anne Boyer. Pour Nos étés, par exemple, Michel voulait tourner dans le Bas-du-Fleuve parce qu’il vient de cette région, alors que moi, ça faisait des années que j’avais envie d’écrire une saga historique. On a donc décidé d’écrire une saga dans le Bas-du-Fleuve ! »

L’heure bleue (TVA), 2017-2021

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Céline Bonnier dans L’heure bleue

Après sept saisons de Yamaska, le tandem d’auteurs s’est lancé dans L’heure bleue, série au centre de laquelle on retrouve Anne-Sophie (Céline Bonnier), mère de famille qui, après avoir perdu son jeune garçon, choisit de tout laisser pour repartir à zéro ailleurs. « Après Le retour, c’était notre deuxième histoire de mère indigne, souligne Anne Boyer. C’est quand même un sujet délicat, une mère qui abandonne tout spontanément. D’emblée, ce n’est pas super sympathique. » L’heure bleue prendra fin cet automne après cinq saisons.