Regarder la nouvelle minisérie The Undoing (Les premières impressions, en version française) se compare à lire un bon roman qui aurait été coécrit par Fanny Britt et Joël Dicker.

Je m’explique. La talentueuse Fanny Britt, auteure des Maisons et Faire les sucres, y apporte son regard lucide sur un couple de bourgeois de Manhattan, et l’efficace Joël Dicker (La vérité sur l’affaire Harry Québert) y saupoudre des éléments de « meurtre et mystère », tout en plantant un revirement à la fin de chacun des épisodes.

Vous comprenez que j’ai beaucoup aimé The Undoing de HBO, qui met en vedette les stars Nicole Kidman et Hugh Grant dans une proposition prestigieuse s’apparentant à Big Little Lies, The Morning Show et Defending Jacob.

PHOTO NIKOTAVERNISE. COM

Nicole Kidman et Hugh Grant sont les vedettes de la nouvelle série de HBO, The Undoing.

Nicole Kidman y est sublime. Dès que la caméra de la réalisatrice Susanne Bier (Bird Box, The Night Manager) se pose sur son visage de porcelaine et ses longs cheveux bouclés, tous les autres personnages disparaissent. Elle est magnétique, intrigante, troublante. Quelle actrice formidable.

Avant de pousser l’analyse plus loin, voici les détails techniques. The Undoing (Les premières impressions) commence sur Crave, HBO Canada et Super Écran (en version sous-titrée) dimanche à 21 h. La version doublée en français jouera à partir du jeudi 29 octobre à 21 h.

The Undoing (Les premières impressions, en version française)

De retour à la série The Undoing, qui dérive d’un roman de l’écrivaine Jean Hanff Korelitz, elle s’articule autour de la psychologue réputée Grace (Nicole Kidman) et de son mari oncologue en pédiatrie, Jonathan (Hugh Grant). Ce couple fortuné habite un magnifique duplex de l’Upper East Side avec leur préadolescent Henry, qui fréquente une école privée coûtant 50 000 $ par année.

Grace et Jonathan suscitent l’envie dans leur entourage doré garni d’avocats, de médecins et de philanthropes, tous membres de la clique du 1 %. Henry, 12 ans, joue (évidemment) du violon. Son papa sauve des enfants du cancer. Et Grace, une thérapeute très populaire, répare des mariages brisés. Famille parfaite, maison magnifique. Le bonheur domestique, quoi.

La suite de l’histoire ne vous étonnera pas. Un évènement tragique détruira cet univers bobo-chic en un claquement de doigts. Comme toute la série s’articule autour de cet incident violent et révoltant, je n’en dévoilerai pas plus.

Les deux premiers épisodes vous brasseront dans tous les sens. Plusieurs personnages passent du camp des bons à celui des méchants et la tension grimpe à un niveau alarmant. Au troisième épisode, le rythme ralentit, mais une révélation à la toute fin de l’heure relance l’intrigue dans une direction opposée. Dieu merci, The Undoing ne comporte que six épisodes, ce qui réduit les chances de dilution de notre intérêt.

En reconduisant son fils à l’école privée, Grace essuie maintenant des regards obliques, remplis de suspicion de la part de mères ultraperformantes qu’elle fréquentait dans des évènements de charité. Une seule volera à son secours, soit l’avocate Sylvia (Lily Rabe), un personnage secondaire hyper intéressant qui aurait mérité plus de temps à l’écran.

Cette portion de The Undoing fait très Big Littles Lies et c’est normal. Les deux œuvres partagent le même scénariste et producteur, David E. Kelley, créateur d’Ally McBeal et Boston Legal.

Donald Sutherland campe le richissime père de Grace, un homme mystérieux et louche, comme à peu près tout le monde dans la série.

Comme Big Little Lies, The Undoing se déploie en une succession de plans somptueux. C’est de la pornographie immobilière et vestimentaire.

Les femmes portent de longs manteaux cintrés et chers. Les cuisines ressemblent à des pages Instagram de décoration bon chic, bon genre. Et attendez de visiter le « chalet » des Hamptons en bardeaux de cèdre, mon Dieu, c’est splendide.

La couette avec laquelle s’abrille Nicole Kidman doit valoir un versement hypothécaire standard.

Ce récit de femme privilégiée qui voit son univers exploser a été raconté plusieurs fois. The Undoing le revisite très bien en mettant quelques bûches supplémentaires dans le foyer. Et ça brûle longtemps.

Le chiffrier du mardi

Eh oui, la gang du District 31 demeure au top du palmarès d’écoute du mardi avec ses 1 680 000 accros. Ça ne dérougit pas. Le tricheur de TVA est la deuxième émission millionnaire de la soirée (1 032 000).

À 20 h, Toute la vie (978 000) creuse son avance sur Le bon docteur (720 000), qui offre une très bonne performance pour une série américaine doublée.

À 21 h, 5e Rang (862 000) a le dessus sur La faille (662 000). Et La facture (893 000) repasse devant La tour (629 000). Chez Noovo, la quotidienne d’Occupation double a été suivie par 475 000 fans.