Ah, les vallées verdoyantes de l’Ombrie ! Oh, le caressant soleil de la Riviera Maya ! Eh tabouère, les maudits maringouins du Cap Jaseux !

Nos colocs favoris – et non des couples, soyons honnêtes – de Si on s’aimait ont entamé cette semaine leurs voyages « exotiques » dans des atmosphères peu propices à l’intimité. La thérapeute Louise Sigouin a ramé encore plus fort qu’à La vraie nature pour empêcher le grand schisme dans cette « expérience relationnelle en accéléré ».

Au Saguenay, le bruit des criquets enterrait quasiment le moteur de la Mustang décapotable de Jonathan et Marie-Ève.

Au Mexique, Fanny a quitté la table du restaurant deux fois – malgré son cocktail fruité qui goûtait le ciel – et Anyck a admis qu’il ne voulait plus faire semblant devant les caméras.

En Italie, entourée de petites bougies GLIMMA d’IKEA, Jennifer a brûlé la fameuse lettre qu’elle a écrite à son défunt mari Paul (c’était très touchant, quand même). Le troubadour Rémi gratouillait la guitare et fantasmait sans doute sur le bruit d’un manteau de cuir ou sur les épaules dénudées d’une jolie Florentine. Il ne manquait que Diane Lane et sa villa décatie pour compléter ce portrait tiré sous le soleil de Toscane.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION SI ON S’AIMAIT

Marie-Ève et Jonathan au Cap Jaseux, durant l'émission Si on s’aimait

Si vous pensiez qu’Occupation double en dévoilait beaucoup sur ses candidats, la téléréalité Si on s’aimait de TVA bat des records au chapitre des révélations de détails intimes, notamment parce que les séances avec la sexologue Louise Sigouin ont été vissées au cœur du concept.

Nous avons ainsi découvert que la fille de Jonathan dormait encore dans son lit et que ce même Jonathan, selon l’amie de Marie-Ève, semblait éprouver des problèmes d’hygiène personnelle. Insérez ici l’extrait des rots et du pet entendus au jeu de grandeur nature.

À ce sujet, les réactions de Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin, eux aussi calés dans leur sofa, reproduisent souvent les nôtres. Quoi ? Elle vient vraiment de lui dire qu’il est malpropre ?

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

Louise Sigouin, Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin

Jennifer a avoué qu’elle se « trippe dessus ». Après ses fréquents orgasmes nocturnes, Jennifer se dirige vers l’autarcie complète dans son condo surchargé.

Dans un moment peu édifiant et rétrograde, Fanny et sa copine ont traité Anyck de chochotte, de chouchoune et de princesse parce qu’il a proposé de manger un tartare. Voyons. Bienvenue en 2020, mesdames. Les gars ne bouffent pas juste des steaks saignants à mains nues.

À son tour, Anyck a remis en question la stabilité mentale de Fanny et a évoqué son trouble déficitaire de l’attention. Ce n’était pas plus chic.

Même les finances personnelles de Marie-Ève ont été exposées publiquement. La somme de 20 $ par semaine fait toute la différence dans son budget.

Marie-Ève se chercherait-elle un pourvoyeur pour reproduire le couple plus traditionnel de ses parents ? Aussi, Jonathan a payé trois fois plus que Marie-Ève pour les sorties.

C’est fou à quel point les célibataires de Si on s’aimait prêtent maintenant le flanc à une rafale de critiques. Ont-ils été trop naïfs de se confier autant devant les caméras ? Ou ont-ils simplement embrassé l’expérience d’accompagnement que leur proposait Louise Sigouin, qui nécessitait une ouverture d’esprit totale ? La réponse se trouve à mi-chemin entre les deux, je crois.

Nous sommes nombreux à avoir été happés par cette émission quotidienne sans filtre, mais bourrée de malaises. À la fin de mai, les cotes d’écoute de Si on s’aimait tournaient autour de 730 000 curieux, en incluant les enregistrements, ce qui la place au neuvième rang des titres les plus populaires de la télé québécoise actuellement.

En soi, l’idée de Si on s’aimait est super intéressante. Si les concurrents avaient été bien jumelés au départ, les conseils de Louise Sigouin sur l’argent, la dépendance affective ou les « patterns » amoureux auraient été plus appropriés.

Mais l’expérience a été corrompue par le manque d’intérêt de tous les candidats les uns envers les autres. Résultat : les relations des six cobayes stagnent, même si, sur le plan individuel, ils en apprennent beaucoup sur eux-mêmes, ce qui n’est toutefois pas la mission de Si on s’aimait.

Les discussions rebrassent constamment des vieux sujets. On pourrait se bricoler une carte de bingo et jouer pendant une semaine de diffusion.

Un autre FaceTime avec Casper, le chien fantôme de Jennifer ? Coché. Fanny la sorcière bien-aimée picosse Anyck sur des niaiseries ? Fait. Fanny ramène pour la 17fois le déménagement louche d’Anyck ? Oui.

Rémi se plaint de ne pas avoir de sexe ? C’est juste ici. L’incident des ciseaux pour adultes refait surface ? Dans le coin supérieur droit. Jonathan pousse un gag douteux ? La carte se remplit.

Et Marie-Ève croise les bras et boude en fixant le vide ? Bingo !