L'information internationale n'a plus l'espace qu'elle mériterait sur notre chaîne publique. Mais hier à Tout le monde en parle, tout le plateau était accroché au récit prenant, bouleversant et essentiel d'Émilie Dubreuil sur les espoirs terriblement déçus des migrants, principalement en provenance du Honduras et du Salvador. De retour du Mexique, la journaliste de Radio-Canada y a suivi leur caravane en route vers les États-Unis, et son témoignage déchire le coeur.

Ces milliers de migrants en quête d'un monde meilleur se sont unis pour se déplacer en groupe, sachant que ce sont des routes extrêmement dangereuses; plusieurs y sont enlevés ou carrément assassinés chaque année. Leur voyage vers les États-Unis n'a rien à voir avec le rêve américain: «Ils fuient le désespoir, les menaces de mort, une mafia extrêmement violente», rappelle la journaliste. Le réveil a été brutal une fois à Tijuana, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, marquée par cet immense mur de métal et ces gardes armés. Dans cet enfer sur terre qu'est Tijuana, Émilie Dubreuil craint que ces migrants, particulièrement les femmes seules et les enfants, soient victimes de la traite des personnes et de la prostitution juvénile. Un bandeau rappelait hier que les Américains avaient fermé complètement leur frontière à cet endroit.

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