Elle nous a fait toute une frousse l'été dernier. Une semaine après être apparue, radieuse, aux Gémeaux, Josée Boudreault était accompagnée hier de son amoureux et précieux soutien moral, l'auteur Louis-Philippe Rivard, à la première de Tout le monde en parle. Et c'est reparti pour une 13e saison.

L'admirable duo, que vous avez peut-être suivi dans des vidéos touchantes et drôles sur Facebook, nous a donné une belle leçon de courage et de résilience, comme on en reçoit souvent sur le plateau de Guy A. Lepage. Verbomotrice de nature, Josée Boudreault doit réapprendre à parler depuis l'accident vasculaire cérébral dont elle a été victime le 1er juillet dernier, alors qu'elle dormait dans un hôtel aux États-Unis avec son chum et ses trois filles. Heureusement, il y avait à 20 minutes un hôpital spécialisé dans les AVC.

Après avoir été opérée au coeur, elle ne bougeait plus du côté droit. Depuis, l'animatrice et auteure a retrouvé lentement l'usage de la parole et doit reprendre à la base. «C'est beaucoup moins facile que je pensais. [...] Pour l'instant, c'est ça, ma vie. Pis c'est correct», a-t-elle dit, tout sourire.

Malgré tout, Josée Boudreault ne croit pas redevenir la femme active qu'elle était. «Je pense que je serai meilleure. Parce que c'est la vie, et c'est ça qui est important.»

Dany Turcotte a remis au couple sa première carte de la saison: «Vous êtes la preuve vivante que l'humour est le meilleur des médicaments et qu'AVC peut aussi vouloir dire amour, victoire et courage.»

«Non, je peux vraiment!», a dit Josée Boudreault quand Guy A. a cru qu'elle n'avait pas droit au vin rouge.

Le Québec sous la loupe

Mitch Garber, qui a reproché à ses concitoyens anglophones et juifs d'ignorer la culture francophone, dit avoir reçu l'appui de sa communauté depuis sa déclaration devant des gens d'affaires la semaine dernière. «Écoute Les beaux malaises, écoute Tout le monde en parle, tu vas aimer ça et tu vas voir que, finalement, tu participes à la culture du Québec», a-t-il voulu envoyer comme message. À un petit test sur la culture québécoise, l'ancien dragon a reconnu Céline Dion, Yvon Deschamps, Rock et Belles Oreilles, à moitié Véronique Cloutier, mais pas Gilles Vigneault, dont il ne connaissait que le nom. C'est déjà mieux que l'ancien ministre conservateur James Moore, qui ne savait que dire de Guy Laliberté, Félix Leclerc et Robert Lepage.

Mitch Garber ne comprend pas l'inquiétude créée par la vente d'entreprises québécoises à des intérêts étrangers et souhaite qu'on s'intéresse davantage à ce que les entreprises d'ici achètent ailleurs. Il cite Couche-Tard, qui vaut 50 milliards de dollars, à 90 % provenant d'acquisitions à l'extérieur. Un vote pour Donald Trump serait un vote pour l'instabilité économique, croit Mitch Garber, qui souhaite une victoire d'Hillary Clinton. Il prône la redistribution des richesses plutôt que de laisser cet argent dormir à la banque.

Très intéressante analyse du sondeur Jean-Marc Léger des comportements des Québécois et de leurs contradictions. Dans le livre Le code Québec, il expose sept traits identitaires qui nous sont propres et compare les francophones et les anglophones. Alors que les premiers craignent l'échec et ne vont pas au bout de leurs convictions, les seconds n'ont pas peur de se tromper et osent davantage. Si les francos sont ancrés ici et maintenant, les anglos, eux, pensent plutôt à l'avenir.

Statistique étonnante: plus de 88 % des anglophones du Québec parlent français, alors qu'à peine 40 % des francophones sont bilingues.

Pour Jean-Marc Léger, le «mystère» Québec a été créé par les Montréalais. D'après le sondage, il évalue que la population de la capitale ne s'estime pas respectée par le reste de la province, particulièrement Montréal, et présente les réactions les plus proches des Français. Les gens de Québec sont satisfaits d'eux-mêmes et sont des conservateurs plutôt rebelles, un mélange de gaullisme et de gauche caviar, poursuit le sondeur. Au passage, M. Léger précise que 33 % des gens trouvent leur patron incompétent et que 20 % ont déjà trompé leur conjoint.

Le segment télé

Guy A. a souligné le sujet commun du film 1981 et de la nouvelle comédie Mes petits malheurs. «Qui a copié qui?», a-t-il demandé. «Les années 80 ne m'appartiennent pas», a répondu Ricardo Trogi, qui ne voit pas de réelle ressemblance entre les deux oeuvres, tout comme Jean-Michel Anctil, le père dans la série.

Ils sont venus à trois pour promouvoir la série Les Simone, diffusée sur ICI Radio-Canada Télé. On est revenu sur le personnage cave de Québec, qui en a fait sourciller quelques-uns. «François ne représente pas le gars de Québec. [...] Il a peur que sa blonde parte pour Montréal, faque il haït Montréal», a expliqué l'auteure Kim Lévesque Lizotte.

À Trogi, qui a dit qu'il réaliserait Les Simone comme si c'était une série de gars, l'auteure avait ceci à dire. «Le courage, c'est pas une caractéristique de gars. Tu peux être une fille pis être courageuse. Mais des fois, ça reste dans la bouche des messieurs de votre âge.»

Une prof du Conservatoire avait dit à Anne-Élisabeth Bossé qu'elle ne jouerait jamais les jeunes premières, entre autres à cause de son visage atypique. «Le pire, c'est qu'elle avait raison. [...] Je trouve que j'ai des personnages tellement plus intéressants que les jeunes premières.» Ce qui a rappelé quelques souvenirs à Kim Lévesque Lizotte, qui se faisait dire qu'elle n'avait pas le profil d'une humoriste à l'École de l'humour. «On me ramenait à mon apparence au lieu de me parler de mes textes», se souvient-elle.

Benoît Huot avait perdu espoir avant de remporter le bronze, sa 20e médaille, et de battre son record personnel aux Jeux paralympiques de Rio. Le nageur de 32 ans est revenu sur cet épisode d'anxiété qui l'a même empêché de mettre la tête sous l'eau, il y a un an et demi. Il ignore s'il sera des prochains Jeux. Aurélie Rivard, qui est revenue avec trois médailles d'or et une d'argent en natation, ne visait rien de moins que la plus haute marche du podium. Le duo estime que les Jeux paralympiques ont bénéficié d'une plus grande visibilité cette année, soulignant que les compétitions de natation ont fait salle comble.

photo Karine Dufour, fournie par ICI Radio-Canada télé

Ricardo Trogi, Kim Lévesque Lizotte et Anne-Élisabeth Bossé étaient invités afin de discuter de l'émission Les Simone.