Les deux candidates québécoises à The Voice, Tamara Weber-Fillion et Gabriella, ont une fois de plus brillé sur le plateau du concours télévisé français samedi, s'assurant une place aux premiers « primes » (quarts de finale), où s'affronteront les quatre candidats restants de chaque équipe dès samedi prochain. Retour sur leurs parcours dans l'équipe de Mika.

Tamara Weber-Fillion

«JE SUIS EN COMPÉTITION CONTRE MOI-MÊME»

Comment s'est passée l'« épreuve ultime » samedi soir?

J'ai chanté contre Mélodie Pastor et Louisa Rose. Ça a été serré. Aucun des trois autres coachs n'a choisi le même candidat. Il faut dire qu'on a vraiment des styles différents, alors c'est dur de juger. Je n'en revenais pas [de gagner]. Je ne la sentais pas tant que ça, cette épreuve. Alors j'étais désemparée, mais heureuse d'avoir gagné. Mika m'a qualifiée de « troubadour moderne » et j'ai trouvé ça beau.

Il faut dire que ce n'était pas gagné d'avance. Vous avez eu quelques difficultés de dernière minute.

J'étais censée chanter Les murs de poussière de Francis Cabrel. C'est un artiste que j'aime bien, mais je ne trouvais pas que c'était une chanson qui m'allait bien. Je me suis donnée à 100 %, mais, lors du coaching final sur le plateau, Mika n'était pas content. On l'a reprise quelques fois et c'était de plus en plus stressant. Finalement, on a opté à la dernière minute pour une chanson que je connaissais bien, Riptide de Vance Joy. Mika m'a clairement dit que ce n'était pas parce que j'avais eu moins de temps qu'il allait être moins strict!

Pourquoi avoir choisi Mika comme coach lors des auditions à l'aveugle?

C'est un artiste que j'écoute depuis longtemps. J'ai toujours trouvé qu'il était excentrique et qu'il s'assumait à 100 %. Ce sont des valeurs qui viennent me chercher et j'aimerais que tout le monde puisse comprendre ça en s'acceptant.

Quel genre de coach est-il?

Il est très instinctif, alors il va avoir une approche très différente d'un candidat à l'autre. Il ne se met pas de barrières. Parfois, il va être ton ami, d'autres fois, il va être strict et sévère. Mais jamais méchant.

Vous avez déjà croisé Gabriella dans un concours au Québec. Appréhendez-vous de l'affronter lors des primes le week-end prochain?

On s'est retrouvées ensemble parmi les quatre finalistes du concours Gare à la relève. On se respecte beaucoup, mais on ne s'est pas encore beaucoup côtoyées. Je ne nous vois pas comme étant en compétition. Je suis en compétition contre moi-même. C'est un concours, mais je joue de la manière qui me plaît.

Après avoir tenté votre chance à La voix au Québec en 2014, avez-vous hésité à participer à la version française de l'émission?

J'ai eu l'invitation au printemps dernier. Je n'avais pas envie de refaire cette expérience. Mais, au mois de juillet, je me suis dit: « Pourquoi pas finalement? » Il n'était pas trop tard pour essayer et je suis partie tenter ma chance à l'émission.

Votre expérience à La voix au Québec est-elle comparable à celle de The Voice en France?

Du côté de la mécanique, c'est sensiblement la même chose, à part quelques épreuves qui diffèrent. Sinon, c'est peut-être un peu plus grand en France. Que ce soit 3 ou 5 millions de téléspectateurs, il reste que ça fait beaucoup de millions!

Gabriella

«JE PEUX ALLER DANS TOUTES LES DIRECTIONS»

Comment s'est déroulée l'épreuve ultime samedi soir?


C'était beaucoup plus facile que les battles, car c'était le retour des deux minutes seule sur scène comme lors des auditions à l'aveugle. Je voulais absolument faire une chanson guitare-voix, alors j'ai interprété Fais-moi une place de Julien Clerc que j'ai complètement réadaptée contre Mirella et Grannhild. Je ne savais pas si j'allais être prise ou non, mais j'étais assez confiante, car j'ai montré que je pouvais aller dans toutes les directions pour faire un show intéressant. Mika m'a dit que j'étais dans un moule et que j'y étais bien, mais que je devais en sortir. Le week-end prochain, ce sera vraiment le cas!

Pourquoi avoir choisi Mika?

C'est mon idole depuis que j'ai 15 ans. J'aime le fait qu'il soit auteur-compositeur-interprète, qu'il joue du piano et chante dans les deux langues comme moi. Nos univers se connectaient bien ensemble.

Quel genre de coach est-il?

Il a à coeur de découvrir toutes les couleurs d'un artiste. Lors du direct, je vais chanter une chanson qui me fait totalement sortir de ma zone de confort, Stressed Out de Twenty One Pilots. Je vais rapper et jouer du violon. C'est très différent. J'ai découvert une facette de moi que je ne connaissais pas encore!

Avez-vous tenté votre chance à La voix au Québec?

C'est drôle parce que je n'étais pas éligible au Québec. J'ai déjà fait un album, The Story of Oak & Leafless. Mais à The Voice, ça fonctionne. Pour être honnête, ça m'intéressait plus ou moins, car j'ai toujours admiré les gens qui perçaient avec la qualité de leurs chansons. J'avais l'impression que la machine The Voice n'était pas pour moi. Sauf que c'est plus difficile que je le croyais de faire mon chemin toute seule! En avril dernier, lors d'un concert à Paris, j'ai été repérée pour le casting. J'ai accepté en octobre après avoir sorti mon album, quand j'ai réalisé que je n'aurais pas l'attention médiatique que je voulais. Ça a bien marché!

Comment vous sentez-vous au coeur de cette grande production qu'est The Voice?

J'avais une mauvaise perception de ce genre d'émission et j'ai été agréablement surprise. Ils me laissent choisir les chansons que je veux et j'ai carte blanche pour les arrangements. Les gens sont très humains alors que je m'attendais à une usine à saucisses.

Vous avez déjà croisé Tamara dans un concours au Québec. Appréhendez-vous de l'affronter lors des primes le week-end prochain?

On n'est pas faites pour s'entendre, car, les deux fois qu'on s'est vues, c'était dans le cadre d'une compétition de chant! Ça rehausse un peu la compétition [rires]... J'adore cette candidate qui est dans la même équipe que moi, surtout qu'on a fini ex aequo [au concours] Gare à la relève à Saint-Sauveur. Je me demande bien ce qui va arriver cette fois-ci!