Grâce à Série noire, Vincent-Guillaume Otis est de retour au petit écran. L'acteur, qui a entre autres joué dans Babine, Gabrielle, Musée Éden et Apparences, reconnaît avoir de la chance de participer à des projets de qualité.

«Je me trouve tellement chanceux! J'ai le bonheur de travailler dans de bonnes séries, avec des scénarios extraordinaires et des équipes de talent», dit-il.

Depuis deux semaines, la nouvelle série du duo derrière Les Invincibles est diffusée à Radio-Canada. Malgré des critiques positives autant par les chroniqueurs télé que par les téléspectateurs, les résultats d'audience sont décevants (480 000 téléspectateurs pour le premier épisode et 391 000 pour le deuxième).

«Pour ma part, comme comédien, si on a un succès d'estime et 500 000 personnes au rendez-vous, je suis heureux. Mais bon, je ne suis pas producteur», dit Vincent-Guillaume Otis. «Ça me fait penser au discours du créateur de Breaking Bad, Vince Gilligan, au dernier gala des Golden Globes. Il a surtout remercié la poignée de personnes qui était à l'écoute au début de l'émission. Aujourd'hui, on en parle comme d'une série culte, mais au départ, peu de personnes écoutaient ça.»

Série policière

La série de Jean-François Rivard et François Létourneau raconte l'histoire de deux scénaristes (Denis et Patrick) qui iront loin - très loin - pour écrire leur deuxième saison de La loi de la justice, une série juridico-policière.

«Mais ce n'est pas une histoire sur deux scénaristes. C'est l'histoire de deux gars qui sont en situation de survie. Pour leur démarche d'écriture, ils vont ouvrir des portes qu'ils ne devraient pas ouvrir. Ils vont s'infiltrer dans la police, la mafia et les gangs de rue», ajoute l'acteur et metteur en scène.

D'après lui, avec cette série policière et humoristique, les deux créateurs offrent une oeuvre tout aussi bonne, sinon meilleure, que Les Invincibles: «À mon avis, les gars sont allés encore plus loin dans leur démarche artistique. Jean-François Rivard est allé plus loin comme réalisateur et François Létourneau dans son écriture.»

Vincent-Guillaume Otis poursuit: «Dans les deux épisodes qui ont été diffusés, ils ont pris le temps de bien installer l'histoire et les personnages. C'était très important de le faire pour qu'après ce soit encore meilleur. Vous allez voir, ça devient vraiment une série policière.»

Un porte-parole de coeur

Patrick Bouchard n'est pas le seul rôle qui préoccupe Vincent-Guillaume Otis en ce moment. Depuis cinq ans, il est le porte-parole de la Semaine de la déficience intellectuelle, qui se tiendra du 9 au 15 mars. Frère aîné de Jean-Sébastien, qui vit avec une déficience intellectuelle, il connaît bien le sujet.

«Être porte-parole, c'est une façon pour moi de dire merci à mon frère pour tout ce qu'il m'apporte.»

Il veut surtout sensibiliser les Québécois à l'importance d'intégrer les personnes vivant avec une déficience intellectuelle dans notre société, entre autres dans les établissements scolaires.

«C'est important parce que si des enfants côtoient des personnes avec une déficience intellectuelle, s'ils côtoient la différence, ils peuvent apprendre à voir ça comme une richesse pour notre société. Et je pense que ça fait des êtres humains beaucoup plus ouverts aux autres.»