Au fil des saisons, Virginie aura généré plus de 400 rôles, sans compter les figurants. Fait plutôt rare, le téléroman a permis à de nombreux acteurs d'avoir un emploi stable pendant plusieurs années. Une fois les caméras et les projecteurs éteints pour de bon, plusieurs comédiens partiront à la recherche de nouveaux projets pour combler le vide laissé par la fin de l'émission.

«Ce n'est pas naturel dans notre métier d'avoir une sécurité d'emploi, souligne l'auteure et productrice de Virginie, Fabienne Larouche. Ç'a a permis à du monde d'acheter une maison, d'avoir des enfants.»

«Pour moi, c'est une fermeture de shop, lance Marcel Leboeuf, alias Michel Rivest. Des jobs comme Virginie, c'est rare.»

Malgré tout, celui qui a interprété le rôle du directeur de Sainte-Jeanne-d'Arc pendant neuf ans est plutôt optimiste face à l'avenir. «Je fais confiance à la vie. On exerce un métier de pigiste. Ça fait 34 ans que je fais ce métier-là. J'ai joué dans Chop Suey pendant huit ans et à un moment donné, ça prend fin. Il va y avoir autre chose pour tout le monde.»

Pour sa part, Pascale Desrochers (Louise Pouliot) ne croit pas que ce genre de contrat se représentera à nouveau dans sa carrière. «C'est sûr que ce sont des contrats d'exception.»

«Après avoir autant travaillé et y avoir pris goût, j'aurai sans doute une sensation de vide», ajoute Stéphanie Crête-Blais, arrivée en pleine tourmente dans la 12e saison, alors que Chantal Fontaine (Virginie Boivin) quittait le navire. «Si j'ai peur de ce vide? Non, il m'amènera ailleurs.»

Par ailleurs, le fait de compter dans sa distribution un nombre aussi élevé d'acteurs a donné du fil à retorde à l'auteure. Depuis deux ou trois ans, j'avais de la difficulté à vivre avec le manque de disponibilité des acteurs», dit  Fabienne Larouche, ajoutant du même souffle ressentir une profonde tristesse, car en mettant fin à cette saga, elle perd ses amis.