V arrive en ville. Bien que la station ait été lancée en août 2009, la nouvelle empreinte de la chaîne s'inscrit officiellement cet automne avec une programmation qui tend à être à la hauteur de l'image que V veut refléter. Parole du grand patron de la chaîne, Maxime Rémillard.

Rencontré dans les locaux spacieux et modernes de la station, le coprésident et chef de direction de V - qui admet avoir vécu une année plus que difficile - affiche maintenant un sourire confiant, comme si le bébé qu'il souhaitait mettre au monde venait enfin de naître.

Fier de la nouvelle programmation présentée aux médias il y a deux semaines, il ose maintenant croire que la chaîne réussira à gruger l'auditoire de ses principaux concurrents, Radio-Canada et TVA. Comment y parviendra-t-il? Prozac, première comédie dramatique québécoise à être diffusée sur V, mettant en vedette Patrice Robitaille, François Létourneau et Isabelle Blais, est l'un des éléments de réponse. «C'est vraiment un produit-vedette qui, on l'espère, va aller chercher un public qui, peut-être, dans les dernières années, nous avait délaissés, indique-t-il. Notre objectif, c'est de donner un plus grand rayonnement à l'antenne et Prozac, c'est le produit pour le faire.»

Autre stratégie: créer des habitudes d'écoute. Pour y arriver, V se fait l'hôte d'un 5 à 7 familial, en présentant du lundi au jeudi, à l'heure où les téléspectateurs rentrent à la maison et s'affairent à préparer leur repas du soir, les émissions Zéro à 1000 $, La guerre des clans, Atomes crochus et Un souper presque parfait.

Les mardis comiques comptent aussi parmi les moyens mis en place pour fidéliser l'auditoire. Lors de ces soirées, V présentera la sitcom Bienvenue aux dames ainsi que Soirée de clowns, émission dans laquelle Ghislain Taschereau et Jacques Chevalier reçoivent leurs amis, autour d'une table, pour le souper.

Si V semble bien en selle pour entamer la saison automnale, Maxime Rémillard admet néanmoins qu'il reste encore beaucoup de travail à faire, «un soir à la fois, une case-horaire à la fois».

«Là, on a travaillé le mardi, les 5 à 7. Les autres saisons, on va s'attaquer à d'autres endroits de la grille, assure-t-il. Il y a encore du travail pour compléter notre offre.»

La prochaine étape? Peut-être encore plus de cinéma pendant le week-end et davantage de dramatiques québécoises en semaine. La suite cet hiver...