Le 30 octobre 1999, après un brunch, Philippe et Bruno Masson ont dit au revoir à leurs parents, qui s'envolaient pour l'Égypte. C'est la dernière fois qu'ils les ont vus vivants.

Claude et Jeannine Masson sont morts dans l'écrasement d'un Boeing 767 d'Egyptair au large du Massachusetts. Un peu plus de 10 ans après la tragédie, qui a coûté la vie à 12 autres Québécois, Historia relate ce soir à 20h comment les deux enfants des Masson l'ont vécue.

Produit par Vivavision, qui s'est illustrée avec Watatatow et Ramdam, entre autres séries jeunesse, le documentaire de la série Tragédies est présenté par Jocelyne Cazin, de J.E. Il décrit avec minutie les réactions différentes de Philippe et Bruno Masson à ce drame.

Roger D. Landry, alors éditeur de La Presse, relate que Claude Masson, qui était le patron de la rédaction du quotidien, envisageait au départ de partir de Montréal le vendredi, mais qu'il avait repoussé son départ au samedi de crainte de ne pouvoir boucler tous ses dossiers avant ses vacances. Un collègue de M. Masson lui a demandé pourquoi il prenait le risque de voyager avec Egyptair, qui avait connu quatre accidents importants dans les trois décennies précédentes.

Les autorités américaines ont conclu, après examen de la boîte noire et des données radar, que le copilote avait profité d'un moment où il était seul dans le cockpit pour mettre l'appareil en piqué puis couper les gaz. Le commandant avait réussi à faire remonter l'appareil, mais, en perte de vitesse, il avait décroché et s'était abîmé dans l'Atlantique. La thèse du suicide a été rejetée par les autorités égyptiennes. Malheureusement, le documentaire ne s'attarde pas au personnage du copilote - on aurait aimé en savoir plus sur lui.

Avant de mourir, les passagers ont vécu plus de deux minutes de montagnes russes. «J'espère qu'un de mes parents n'était pas parti à la salle de bains, que l'autre n'était pas tout seul, qu'ils ont été ensemble», dit Bruno Masson.