Le chanteur américain Solomon Burke, surnommé «Roi du rock and soul», dont les chansons mélangeaient soul, gospel, country et R&B, est décédé à l'aéroport d'Amsterdam Schiphol, tôt dimanche matin. Il était âgé de 70 ans.

Burke est mort de causes naturelles, a écrit sa famille sur son site web, sans donner plus de précisions.

Né au son de la musique le 21 mars 1940, à l'étage d'une église de Philadelphie, Burke était devenu l'un plus grands chanteurs soul des années 60, quoique sa réputation n'ait jamais été l'égale de celles de contemporains tels que James Brown et Marvin Gaye.

Néanmoins, Jerry Wexler, légendaire producteur de la maison de disques Atlantic, l'a déjà qualifié de «meilleur chanteur soul de tous les temps».

Géant doté d'une puissante voix, Burke avait signé chez Atlantic en 1960, avant d'enregistrer une série de succès pour cette étiquette.

Deux des chansons les plus connues de Burke ont eu un deuxième souffle en raison de leur présence dans la bande sonore de films populaires.

«Everybody Needs Somebody To Love», pièce écrite par Burke en 1964, a été interprétée par Dan Aykroyd et John Belushi dans le film «Les Frères Blues» (The Blues Brothers). Les Rolling Stones et Wilson Pickett l'ont également enregistrée.

Un autre titre, «Cry To Me», s'est retrouvé dans l'une des scènes les plus mémorables de «Danse lascive» (Dirty Dancing), avec Patrick Swayze et Jennifer Grey.

En 2000, Burke avait chanté en présence du pape Jean-Paul II au Vatican.

Robert van Kapel, porte-parole d'Amsterdam Schiphol, a indiqué que Burke est décédé à bord d'un avion à l'aéroport. Il y était arrivé tôt dimanche en provenance de Los Angeles et devait se produire à guichets fermés, mardi, dans une église de la capitale des Pays-Bas transformée en salle de concert.

À la tête d'une famille de 21 enfants, 90 petits-enfants et 19 arrière-petits-enfants, Solomon Burke avait été admis au Temple de la renommée du rock and roll en 2001.