Près d'un an après le Rendez-vous 2007 Montréal, métropole culturelle, plusieurs des participants se reverront, lundi et mardi prochains, afin de discuter de la gouvernance culturelle dans les grandes villes, dont Montréal.

Ce colloque se tient dans le cadre des 21es Entretiens du Centre Jacques Cartier. Organisé par Culture Montréal et la chambre de commerce, le débat présentera notamment une discussion entre des représentants de trois villes qui ont «choisi la culture pour prospérer»: Montréal, Lyon et Barcelone.

«Partout, le développement culturel est plus qu'une affaire gouvernementale. Partout, les modèles de gouvernance culturelle font l'objet de discussions. À Montréal, c'est un enjeu majeur. Pour réaliser des projets, ça demande de nouvelles façons de travailler», estime Simon Brault, président de Culture Montréal.

L'organisme avait proposé il y a deux ans de revoir le modèle de gouvernance culturelle à Montréal en accordant à une seule et même entité des pouvoirs et un financement accrus dans le but de soutenir la culture montréalaise.

«C'est une chose de dire qu'on veut d'autres joueurs dans le développement culturel, explique M. Brault, mais il faut voir comment ils vont faire pour mettre en oeuvre ce développement.»

Ténors du sommet

Le colloque mettra en vedette des ténors du sommet de l'an dernier. Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, la présidente de la chambre de commerce, Isabelle Hudon, et celle du Conseil des arts, Louise Roy, prendront part au débat en présence de plusieurs experts internationaux.

Selon le dirigeant de Culture Montréal, tout ce monde constate qu'il y a une impuissance en ce moment à faire aboutir les dossiers.

«Le modèle actuel ne marche plus parce que les élus veulent tous avoir leur mot à dire en ayant des impératifs différents, croit Simon Brault. Il ne marche pas davantage parce que les gens de la culture ne veulent pas y faire de la figuration et que le secteur privé ne veut pas seulement être un pourvoyeur. L'intérêt public n'est jamais l'addition de tous ces intérêts-là.»

Il croit que le Rendez-vous 2007 a permis l'atteinte de nombreux consensus et d'un bon plan d'action mais qu'il ne s'agit pas simplement «de le mettre dans les mains de la fonction publique pour qu'elle le réalise. Dans le Quartier des spectacles, par exemple, il faut savoir qui va gérer cet espace public».