L'appropriation fait partie du phénomène des «hits» de la musique classique. Ainsi, de grandes oeuvres sont passées dans le tordeur du disco, du rock ou du rap. Pour les puristes, ce sont bien sûr des hérésies inqualifiables. Mais pour Michel Duchesneau, la question qu'il faut se poser, c'est jusqu'à quel point est-ce une hérésie? «Quand un classique est transformé par le disco, la musique populaire, ça signifie que la mélodie dit quelque chose. Elle est intéressante, significative, elle peut être recyclée. Ça peut heurter certaines oreilles, mais derrière ça, c'est l'oeuvre originale qui possède quelque chose d'exceptionnel, qui sert de support à toutes les autres musiques.»

Depuis l'arrivée de YouTube, constate Danick Trottier, l'effet de popularité des « hits » de la musique classique est décuplé. «Si vous cherchez par exemple L'hymne à la joie de Beethoven, remarquez toutes les occurrences, c'est incroyable. C'est repris dans toutes sortes de contextes, les gens se filment en le reproduisant, l'utilisent dans des montages. Le pouvoir d'attraction, et surtout d'appropriation, est important. C'est la force de ces "hits"-là, encore aujourd'hui.»

> Une célèbre reprise disco de Beethoven pour le film Saturday Night Fever 

> Un amateur de Beethoven l'adapte... au heavy metal! 

> Il existe même du «reggaethoven»

> Et pourquoi pas Für Elise au piano... hip-hop? Yo! 

> Tant qu'à faire, un peu de hip-hop sur le Requiem de Mozart? 

> Et pour achever le tout, Vivaldi en techno