Premier album sur le label Domino pour Dirty Projectors, projet mené par l'auteur, compositeur, interprète et multiinstrumentiste brooklynois Dave Longstreth qui a longtemps tenu le fort seul, enregistrant sa pop expérimentale avec les moyens du bord.

Devenu un groupe (à dimension variable) avec le temps, Dirty Projectors a raffiné son art, d'abord sur le strict plan de la composition: y'a des perles sur ce septième album (en autant d'années), les plus accrocheuses étant les plus calmes, des ballades psalmodiées par la voix précieuse de Longstreth ou par celle d'une de ses collaboratrices, simplement arrangées par des guitares délicates ou des cordes.

Chaque chanson semble vouloir prendre sa propre direction: tantôt propulsée par une rythmique électronique (comme dans une version plus calme et modeste d'Animal Collective?), tantôt par un simple jeu de guitare entre le folk et le blues malien, les chansons prennent souvent des directions inattendues, explosions de guitares électriques rock ou changement de structures abrupts et revigorants. Un disque de contrastes, certes, mais unis par ces mélodies joyeuses et attachantes. Pop expérimentale, toujours, mais surtout accessible et passionnée.

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Dirty Projectors

Bitte Orca

Rock

Domino/Outside