Le rideau s'est ouvert sous un tonnerre de cris et d'applaudissements, après que Bailey, le fiston de Brian, eut dit un petit mot d'introduction du haut de ses 7 ans avec un gilet du Canadien de Montréal sur le dos. Mignon.

Ils étaient côte à côte pour danser et chanter Everybody (Backstreet's Back). On se serait cru en 1998: à l'arrivée de leur boys band préféré, les 11 500 spectatrices - les garçons étaient très rares - réunies au Centre Bell étaient aussi hystériques qu'à l'époque.

En 2010, ce sont des adolescentes qui sont devenues des jeunes femmes qui aiment les Backstreet Boys, leurs idoles de jeunesse, mais il y a aussi toute une génération de nouvelles jeunes fans.

Les BSB n'ont pas changé la formule de leur succès, mais ils ne sont pas des has been pour autant. Après tout, le boys band de la Floride a lancé trois albums depuis cinq ans: Never Gone, Unbreakable et This Is Us, trois titres qui disent tout... Ils ont perdu un joueur et ne sont plus que quatre, mais les BSB ne sont jamais partis du coeur de leurs fans car ils sont restés eux-mêmes: de gentils et charmants garçons qui sont très près de leur public féminin.

Nick Carter, Brian Littrell, Howie Dorough et AJ McLean ont démarré la soirée en lion avec un succès de leur premier album (We've Got It Goin' On), un titre de leur dernier (PDA), et deux «classiques» mixés ensemble (Quit Playing Games (With my Heart) et As Long As You Love Me).

Brian a demandé à la foule si c'était correct que les Backstreet Boys reviennent souvent à Montréal. Avec les cris qui ont fait vibrer le Centre Bell, il a eu sa réponse.

Le spectacle était divisé en cinq parties, entrecoupées - pour les changements de «costumes» - de segments vidéo mettant en vedette chacun des Backstreet Boys. Sympathique. Howie était par exemple aux côtés de Vin Diesel dans le film The Fast and the Furious, alors qu'AJ remplaçait Brad Pitt dans Fight Club et que Nick Carter était l'Élu dans The Matrix.

Les BSB étaient parfois accompagnés sur scène de quatre filles qui les assistaient dans leurs chorégraphies. Deux escaliers menant à une petite plate-forme surélevée leur permettaient de faire des rotations et d'être à tour de rôle au centre et au devant de la scène.

Du grand bonheur musical

Pour les fans, se réjouir d'entendre I'll Never Break Your Heart, Shape of My Heart ou More Than That n'était pas du gros plaisir coupable, mais du grand bonheur musical complètement assumé. Incomplete a aussi été l'un des moments forts du spectacle.

Les Backstreet Boys sont les seuls vétérans/survivants de la vague de boys band de la fin des années 90. Plus de 17 ans après leurs débuts, ils réussissent encore à rendre les filles gagas (surtout Nick Carter). Et le Québec étant le berceau de leur succès en Amérique du Nord, le Centre Bell est comme une maison où ils se sont produits une quinzaine de fois.

Ce qui était surprenant de constater hier soir, c'est de voir l'accueil enthousiaste du public pour les titres du dernier album des BSB, que ce soit This Is Us, She's a Dream, Bigger et Undone. Ce ne sont pas que les vieux succès qui ont fait le spectacle, preuve que le public des BSB se renouvelle.

Et à voir tout l'émoi que les BSB ont créé une fois de plus au Centre Bell, hier soir, on peut presque parler d'un groupe culte. Du moins pour toute une génération de femmes.