Dans un franglais qui l'honore, Eric San, alias Kid Koala, résume par l'expression «massage du brain» ce concept immersif nommé Io, nouvel opus de la série Music to Draw To - le précédent a été lancé il y a un an avec le concert d'Emiliana Torrini.

On comprendra que cette série hivernale n'a que peu à voir avec ce qu'on connaît du DJ, virtuose du scratch-mix, producteur et compositeur montréalais de réputation internationale. Voilà certes un bel exercice planant, sans qu'on puisse conclure à l'oeuvre marquante.

La très talentueuse Trixie Whitley, fille de feu Chris Whitley, chante à six reprises sur Io, en y conférant une sensualité mélodique améliorant à coup sûr l'expérience massage, de surcroît expérience collaborative répartie sur 18 tableaux. 

Koala suggère aux mélomanes d'en accompagner l'écoute d'une séance de dessin, c'est du moins ce qu'il proposait à son public venu à la Satosphère, jeudi et vendredi derniers, avec le concert de Trixie Whitley et les images immersives de Karina Bleau.

Qui plus est, Io se veut une métaphore de l'actuelle «psyché mondiale» en évoquant la mythologie grecque; Io est la première prêtresse de la déesse Héra, femme de Zeus avec qui Io a une relation extraconjugale. Vous vous imaginez le grenouillage qui s'ensuit! Plus ça change...

* * * 1/2

AMBIENT. Music to Draw To: Io. Kid Koala. Arts & Craft.