La pianiste et peintre montréalaise Julie Thériault s'est fait connaître en 2015 avec le duo classico-métal Julie & The Wolf. Elle lance cette fois un projet qui n'est pas la rencontre étonnante de deux univers stylistiques apparemment opposés, mais qui se veut plutôt l'affirmation du sien.

Ces compositions mettent en valeur non seulement le monde pianistique de Julie Thériault, mais encore le jeu de la violoniste d'origine arménienne Nuné Melik, sans compter les exécutions d'un choeur constitué de 20 voix masculines ainsi que d'un ensemble de 28 instruments à cordes de l'Orchestre symphonique de Bratislava.

On y retient des références russes et françaises, de Debussy à Prokofiev, de l'impressionnisme au post-romantisme. Sommes-nous vraiment en 2017? Tout à fait, puisque tant de compositeurs accomplis s'approprient et transcendent (parfois) ces références.

Julie Thériault leur applique un vernis contemporain, notamment avec une superbe touche post-minimaliste à l'européenne (Pärt, Górecki, Penderecki, etc.) se révélant au fil des écoutes.

Le concept général de ces oeuvres s'inspire du mouvement «lent et irréversible» des plaques tectoniques océaniques, mais également de ces forces intérieures qui façonnent l'humain.

Avant-hier, hier, aujourd'hui, peut-être demain, sous l'eau, en son for intérieur... Subduction

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MODERNE, POST-ROMANTIQUE, POST-MINIMALISTE. Subduction. Julie Thériault. Audiogram.