Après avoir joué à la cowgirl et au cowboy dans son premier album, Madame Moustache élargit ses horizons sur Maison mobile.

Cet album est une suite de courts métrages musicaux, histoires vécues ou pas, dont la théâtralité n'étonnera pas les fans du groupe. Je pense à Denise, dont l'interprétation est suffisamment sentie pour lui éviter de s'enliser dans le cliché de la waitress qui accroche son tablier.

La saveur country y est encore très présente, nourrie par les guitares, le violon et les voix de Geneviève Néron et Julie Ross, mais ce sont surtout les excursions de ce groupe plus soudé, plus confiant, dans de nouveaux territoires musicaux qui me semblent concluantes: la pop-rock accrocheuse de la chanson Maison mobile, leur version un peu plus «guitare» qu'à l'habitude de Laisse tomber les filles de Gainsbourg, la jolie Grenoble, au piano jazzé et aux harmonies rétro, l'intro atmosphérique de la toute simple et non moins touchante chanson d'amour 1934, le blues coquin et convaincant de Chéri ou le country-rock plus actuel de Val d'Or, Poto 55.

À télécharger: Maison mobile

COUNTRY-ROCK

MADAME MOUSTACHE

MAISON MOBILE

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SPHÈRE-GSI