Les oreilles enfouies sous nos écouteurs, nous avons fait fi de tout, de Lana Del Rey le buzz et le personnage, pour nous concentrer sur sa musique. Par rapport aux trois premiers extraits mélancoliques irrésistibles déjà lancés, les 12 autres titres de l'album (généreux) surprennent par des arrangements électro-pop léchés (parfois dansants et presque rap).

Lana se dévoile finalement sous un jour beaucoup plus pop qu'indie. Elle arrive néanmoins avec des chansons suaves, sombres et accrocheuses, notamment la pièce enrobée de violons et d'harmonies vocales, National Anthem, où Lana demande à sa date de l'amener dans les Hamptons.

Prenons Lana Del Rey pour ce qu'elle est: une lolita à la voix langoureuse qui chante sa solitude et ses déboires sentimentaux dans les effluves d'une soirée triste qui se noie dans l'alcool.

Avec ses longs cheveux de princesse, ses lèvres pulpeuses et ses longues robes de soirée satinées, Lana Del Rey évoque une vamp de soap américain ou un personnage de Gossip Girl, qui assume la caricature de ses sentiments à fleur de peau.

N'est-ce pas l'image qu'elle dégageait à Saturday Night Live? Comme dirait la belle Lana Del Rey, So put on mascara and your party dress. Et entrez dans son Dark Paradise.

À télécharger: National Anthem

POP

Lana Del Rey

Born to Die

***1/2

Interscope/Universal