Séba est le joueur de centre de Gatineau, autour duquel jouent Perceval (basse, synthés, vocoder, Reaktor, Nord et Protools) et Burne Macpherseünde (batterie, steel drum).

D'autres professionnels ont été recrutés pour mener à bien l'opération: le contrebassiste Martin Roy, le multi-instrumentiste Carl Bastien (qui mixe et coréalise), Vincent Réhel (piano, claviers) et Jocelyn Tellier (guitares). Synth funk, disco punk, hip hop vieille école, attitude rock malgré tout cet emballage qui s'apparente au rap et à l'univers technoïde. Karaoké King est néanmoins plus électro que le premier album de Gatineau.

Cet album se décline en 14 micro-portraits de personnages surgis de la société québécoise d'aujourd'hui: militante en voie de récupération, quarantenaire enlisé chez papa-maman, adepte paumé des théories de la conspiration, champion karaoké de fin de semaine, pervers narcissique, inconstant, fantasme de la belle-maman, m'as-tu-vu... Comme c'est le cas depuis les débuts de Gatineau, Séba préconise un joual consonant, représentatif de la québécitude de souche telle que vécue aujourd'hui dans la grande ville. C'est bien construit, ça ne manque pas d'accroches, la substance d'un poète est en phase avec le party qui s'annonce sur scène.

RAP-ROCK-TECHNO

Gatineau

Karaoké King

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C4