Je n'ai pas été renversée par les premières écoutes de l'album précédent de Spoon, Ga Ga Ga Ga Ga. Pourtant, ses chansons ont finalement joué des centaines de fois dans mon lecteur MP3.

Spoon, derrière qui se cachent Britt Daniel et Jim Eno, ne fait pas des disques qui se résument à deux ou trois gros succès et du remplissage.

Ses albums s'écoutent d'un bout à l'autre, avec des chansons qu'on découvre un peu plus à chaque fois. Transference ne fait pas exception à la règle. Ce sont des pièces rock solides -et parfois très sensibles-, avec des arrangements brillants, incroyablement serrés, enrobées dans un son parfaitement imparfait comme lors d'un spectacle.

J'ai craqué pour les beats électros aériens de Who Makes Your Money et le refrain accrocheur  très «vieux rock»- de Trouble Comes Running. Sans oublier Goodnight Laura, une magnifique ballade piano-voix, avec un doux soupçon de violoncelle.

Avec sept bons albums en 15 ans, on ne pourra pas reprocher à Spoon de manquer d'inspiration et de constance. Chapeau.

Mais les amis, pourquoi ne pas avoir inclus Montréal dans votre tournée? Votre dernier passage à Montréal était pourtant complet et excellent...

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Album: Transference

Maison de disque: Merge Records

Extrait: Nobody Gets Me But You