Bat For Lashes l'hiver dernier, La Roux il y a quelques semaines et maintenant l'album de Florence and The Machine: c'est la trinité pop britannique, trois artistes féminines dont les albums, tous fort différents, ont reçu une nomination pour le Mercury Prize.

Premier album, donc, pour Florence Welsh (22 ans seulement, une vieille âme à l'imagination fertile, à en lire ses textes) et ses musiciens, brillant premier album insistons-nous, qui ne bouleverse pas les normes de la pop-rock d'auteur, mais qui dégage une telle sincérité et un tel aplomb qu'on reste l'oreille collée à nos haut-parleurs dès l'incandescente Dog Days are Over qui ouvre l'album.

C'est à cause de Florence elle-même, une chanteuse viscérale au timbre ambré et puissant, rappelant, dans ses moments les plus intenses, celui d'une Grace Slick.

Foisonnantes chansons aux arrangements fournis (un peu de harpe ici, de piano là, des percussions scintillantes et beaucoup de guitares) qui donnent beaucoup d'élan à ces refrains entêtants.

Il y a, surtout, quelque chose de tangible et d'éminemment accessible dans cette pop moderne, romantique jusqu'à en être larmoyante, mais passe-partout.

À écouter : Dog Days are over

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* * * 1/2

Pop. Florence & The Machines. Lungs. Island/Universal