Si les Américains peuvent se tourner vers TV on the Radio et les Flaming Lips pour demander un rock d'avant-garde, la Grande-Bretagne, elle, peut compter sur l'indéfectible et psychédélique soutient de Super Furry Animals, qui accuse 16 passionnantes années d'activités, mais aucun signe d'essoufflement.

Dark Days/Light Years paraît deux ans après le non moins nourrissant Hey Venus! et ramène la bande dans un répertoire résolument plus léger, sur le plan des thèmes et des mélodies, en tous cas.

Du rock mécanique et entraînant d'Inaugural Trams, au stoner-funk pesant de Crazy Naked Girls en ouverture, à la longue et planante Cardiff in the Sun, fantastique mélodie accrocheuse qui surfe sur des cordes de guitares effilochées, Super Furry Animals nous amène encore dans ce genre de voyage halluciné au cours duquel on visite Prince, Kraftwerk les Pink Floyd ou Buffalo Springfield, et pourtant, à la fin du brûlot rock stéroïdé Pric qui clôt l'album, on se dit que tout ça se tient grâce à ces chansons bien construites.

Il n'y a que Super Furry Animals pour réussir à faire quelque chose de cohérent, même s'il semble toujours en faire un peu trop.

À écouter: The Very Best of Neil Diamond

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ROCK. SUPER FURRY ANIMALS, Dark Days/Light Years, Rough Trade