Chaque semaine, nos journalistes spécialisés en musique ajoutent des chansons à la liste d’écoute de La Presse sur Spotify. Voici trois titres récents qui se retrouvent dans notre sélection.

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Dua Lipa, Houdini

Future Nostalgia a permis à Dua Lipa de s’imposer comme l’une des forces dominantes de la pop, en nous faisant danser dans notre salon comme si la pandémie n’existait pas. Une coloration rousse plus tard, allait-elle nous prouver sa capacité à se maintenir dans le peloton de tête ? Sa collaboration annoncée avec Kevin Parker de Tame Impala laissait anticiper un virage psychédélique, mais Dua Lipa garde ici les deux pieds sur la piste de danse. Grâce à la touche instantanément reconnaissable de Parker (coproducteur de la chanson avec Danny L Harle, un des artistes clés de l’hyperpop), on se sent toutefois transporté dans un club plus illicite que le Studio 54 où Future Nostalgia semblait campé. Au détour de motifs sans cesse changeants, on a l’impression de découvrir des salles cachées d’une disco clandestine, mais la personnalité et le sens de la mélodie de Dua Lipa demeurent au premier plan et nous assurent qu’on est en présence d’un futur tube.

Frédéric Murphy, La Presse

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Daneshevskaya, Big Bird

PHOTO FOURNIE PAR WINSPEAR RECORDS

Daneshevskaya

Faisons appel à notre mémoire : où avons-nous entendu, auparavant, ces sonorités rock aux guitares grasses, saturées, en accompagnement d’une voix féminine précise et détendue ? Oui, dans l’univers de Lucy Dacus (Boygenius). Et chez Black Belt Eagle Scout. On pense aussi aux débuts d’Angel Olsen et à Cat Power, un peu. Cette chanson met la table au nouvel album de l’Américano-Russe juive Anna Beckerman – qui prend ici le nom de scène de Daneshevskaya –, Lost In the Tunnel. Prometteur et accrocheur.

Philippe Beauchemin, La Presse

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Filpo, Elena

PHOTO ALEXANDRE TURGEON-DALPÉ, FOURNIE PAR MAUVAISE INFLUENCE

Paolo Philpot, alias Filpo

Paolo Philpot, du groupe Cherry Chérie, chante ici l’arrivée de sa première fille, la crainte liée aux premiers mois de la grossesse de sa conjointe et son envie de crier sur tous les toits l’heureuse nouvelle. Non, il n’est pas le premier à s’aventurer sur ce terrain très glissant de la paternité où, écrivons-le, un grand nombre de futurs papas-artistes se sont cassé le nez avant lui. Mais… ce n’est pas le cas ici ! Le tempo rock et surtout sans prétention sauve la mise, tout comme la présence de musiciens de talent (bravo au jeu de Gabriel Lapointe à la batterie). On fredonne ce « Elenaaaaaa » avec plaisir en attendant un album complet signé Filpo au printemps 2024.

Philippe Beauchemin, La Presse

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