On s’en doutait, mais on en a maintenant la certitude : dans exactement une semaine, la Place Bell va être sérieusement bousculée par le rock bleu électrique de Jack White.

Son album Fear of the Dawn, présenté comme le premier volet d’un diptyque dont la seconde partie arrivera en juillet, renoue avec le caractère brut de White Stripes, mais dans un univers sonore supersonique, c’est-à-dire bourré de guitares compactes super saturées, d’effets stéréophoniques, de bidouillages électroniques et d’une foule d’autres trucages qui sonnent ni plus ni moins comme des rayons laser.

L’adrénaline visiblement au plafond, le guitariste et chanteur s’éparpille. Les fondations de ce disque sont rock et blues – un blues à la Jack White, s’entend –, mais ce qui le rend intrigant, ce sont toutes ces bizarreries qu’il lui accole, du clin d’œil ludique à l’art lyrique, à l’esprit progressif. Fear of the Dawn est un disque théâtral, qui assume ses extravagances et refuse toute forme de mollesse.

Seul aux commandes, Jack White sonne comme s’ils étaient 10 en studio. Il trouve une façon d’installer des grooves qui pèsent deux tonnes malgré des brisures de rythmes, et même d’ajouter une bonne dose de funk dans ses élucubrations rock. Fear of the Dawn n’est pas un disque reposant. Et c’est tant mieux. Il y a tellement de gens qui usent d’effets sonores pour créer des ambiances douces et enveloppantes que ça ravigote d’entendre Jack White faire rocker des machines !

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Fear of the Dawn

Rock

Fear of the Dawn

Jack White

Third Man Records

8/10