Flying Dream 1 est l’album pandémique d’Elbow. Pour ce disque composé à huit mains tenues à distance en raison du confinement, les membres du quatuor ont tenu à inverser le processus d’enregistrement. Ils ont donné vie aux chansons ensemble, en direct, dans un vieux théâtre de la côte sud de l’Angleterre.

Le fait d’avoir été enregistré en direct donne une dimension supplémentaire à l’album, une qualité qui permet de percevoir l’amour qui a transcendé pendant l’exécution des pièces – c’est franchement perceptible quand on regarde les dernières séances d’enregistrement, filmées pour un documentaire à venir. L’album est délibérément doux, comme si Guy Garvey et ses complices avaient voulu tisser une réconfortante courtepointe sonore pour dire merci à la vie, malgré tout.

Les chansons de Flying Dream 1 rendent heureux, et plus encore à chaque écoute, que ce soit quand Garvey parle de son jeune fils dans What Am I Without You ou quand il soutient, dans The Only Road, qu’il ne s’est jamais senti dans un meilleur endroit de toute sa vie.

0:00
 
0:00
 

La musique est envoûtante, particulièrement sur The Seldom Seen Kid (clin d’œil au titre du quatrième album du groupe, sorti en 2008), la clarinette et le saxophone de Sarah Field et le piano délicat de Craig Potter construisant un écrin qui met parfaitement en valeur la voix chaude de Garvey.

Is It a Bird offre une autre expérience saisissante, la batterie aux textures électro d’Alex Reeves se trouvant en parfaite adéquation avec la basse de Peter Turner, utilisée comme toujours avec parcimonie et précision.

Quant à la pièce titre, elle est appuyée par les chœurs de Wilson Atie, Adeleye Omotayo, Marit Røkeberg et Jesca Hoop, qui donnent du relief à la performance inspirée de Guy Garvey, mais aussi une saveur soul à la musique d’Elbow, un mariage organique qui mérite d’être exploré à nouveau.

Flying Dream 1

Art rock

Flying Dream 1

Elbow

Polydor/Universal Music Group

8/10