Zaz est morte, vive Isa ! C’est à dessein que la chanteuse française a titré son cinquième album selon le diminutif de son vrai nom, Isabelle Geffroy. Après presque trois ans d’absence scénique, un combat contre la COVID-19 et un recadrage professionnel, l’interprète de Je veux a souhaité renouer avec son « intériorité ».

Le résultat ? Un album doux où des textes intimes et délicats côtoient des arrangements de cordes soignés et une boîte à rythmes discrète. Avec une voix apaisée, Zaz aborde tantôt la relation avec son père affaibli (Comme tu voudras), tantôt le départ de réfugiés (Avec son frère, un emprunt à Volo), tantôt l’amour toxique, comme sur Jardin de larmes, un improbable, mais fructueux duo avec le chanteur de Rammstein, Till Lindemann.

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Bien sûr, la chanteuse n’a pas entamé sa fibre engagée, comme en font foi des ballades humanistes, parfois antiracistes (Exister). La parolière, encore, ne manque pas d’échapper quelques clichés au passage : « Pour que l’amour enchante des jours heureux, que la vie danse sur des pianos à queue. »

La chanson la plus up tempo restera donc le premier extrait, Imagine, qui fait écho à la Zaz d'On ira et qui détonne avec le ton d’Isa. L’album, réalisé par le Néerlandais Reyn (Stephan Eicher, Benjamin Biolay, Gaëtan Roussel), offre sinon de réconfortants moments de douceur, à point pour l’automne et ses fraîches bourrasques.

Isa

Chanson/pop

Isa

Zaz

Parlophone

6/10