Plusieurs des collaborations d’Elton John proposées sur The Lockdown Sessions ne sont déjà plus des nouveautés : on connaît cette version de Nothing Else Matters, de Metallica (avec entre autres Miley Cyrus), le mashup Cold Heart (avec Dua Lipa, un bon coup d’envoi à l’album) et la réinvention europop de It’s a Sin des Pet Shop Boys (avec Years & Years), qui a donné lieu à un numéro spectaculaire à la dernière remise des Brit Awards.

Un tel projet est forcément inégal et l’appréciation tient entre autres aux affinités qu’on a ou pas avec les invités de Sir Elton. Simple Things avec Brandi Carlisle se démarque du lot, même s’il est un peu à la remorque de la chanteuse country pop américaine (moins que dans sa collaboration avec Young Thug et Nicki Minaj). Il est à l’aise dans After All, power ballad avec Charlie Puth, ou Chosen Family avec Rina Sawayama, même si, là comme à bien d’autres occasions sur l’album, tout pèche par un excès de mièvrerie ou une surenchère sur le plan de la réalisation.

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The Lockdown Sessions est le genre de disque qui s’écoute en pièce détachées : on puise ce qu’on veut et on laisse le reste sur le côté. En plus de It’s a Sin, de loin la chanson la plus sentie du disque, E-ticket, morceau de rock bluesé avec Eddie Vedder, et Finish Line, teintée de soul et de gospel, avec Stevie Wonder, figurent parmi celles qui, sans être mémorables, valent le détour.

The Lockdown Sessions

Pop

The Lockdown Sessions

Elton John

EMI

6/10