C’est le troisième album de Pierre-Hervé Goulet, mais pour nous, on l’avoue, c’est plutôt une belle découverte que ce Jeu des lumières, qui vient avec l’agréable impression de cueillir un artiste déjà mûr. Il en a fait du chemin, l’auteur-compositeur-interprète originaire de Beauce, depuis les demi-finales de Star Académie en 2008 et qui, une décennie plus tard, a remporté six prix au Festival en chanson de Petite-Vallée, en plus de se retrouver en lice pour le prix Félix-Leclerc.

On constate en effet une excellente maîtrise du métier de faiseur de chansons dans ces 12 pièces, dont le mouvement sous-jacent est constant et nous entraîne dans une sorte de voyage intérieur. L’ambiance est à la quête et au road trip existentiel, le groove nous propulse vers l’avant et plusieurs refrains sont irrésistibles – Bonnie, Balayer, Si le vent, La maison, On en est où –, alors que chaque chanson a son habillage propre : lignes de basse obsédantes de Jean-François Lemieux ici, guitare ambiante d’André Papanicolaou là, quelques touches de pedal steel de Rick Haworth, enrobages de clavier de Nathan Vanheuverzwijn, présence du quatuor à cordes Esca, qui donne du souffle et de l’envergure à quelques morceaux, le tout gardant son unité et sa cohérence d’un bout à l’autre grâce à la réalisation de Marc Chartrain.

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Bref, il est bien entouré, Pierre-Hervé Goulet, qui, par son timbre de voix, pourrait rappeler un Vincent Vallières en plus pop. La plupart des chansons sont à la hauteur du soin qui y est mis, et il est évident qu’on aura envie d’écouter cet album lors de notre prochain long voyage en voiture, un jour, lorsque la zone rouge ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Pop
Le jeu des lumières
Pierre-Hervé Goulet
L-A be
Trois étoiles et demie

IMAGE FOURNIE PAR L-A BE

Le jeu des lumières, de Pierre-Hervé Goulet