La distance entre le Lac-Saint-Jean et Nashville est moins grande qu’il n’y paraît, se dit-on en écoutant le plus récent disque de Guylaine Tanguay. 

Ce raccourci qui relie ces deux coins de l’Amérique, c’est bien sûr la musique country. Pas parce que Guylaine Tanguay chante en anglais (sur un seul titre, écrit par sa fille), mais parce qu’en l’écoutant porter ces chansons d’amour simples et ces airs égayés de violon, on pense à Laurence Jalbert, à Isabelle Boulay et à plein d’autres vedettes populaires d’ici qui ont aussi été biberonnées à cette musique et qui l’ont laissée entendre ici et là. 

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Guylaine Tanguay chante dans des sentiers maintes fois battus et penche vers le versant pop du country. La réalisation de l’Américain Steve Mandile est donc juste, mais sans surprise : guitares aux sanglots nasillards, refrains emphatiques, etc. Reste l’interprète, dotée d’une voix puissante dont elle n’abuse pas, chaleureuse et authentique jusqu’à chanter sans détour sa ménopause (J’ai chaud). 

IMAGE TIRÉE DU WEB

Country, de Guylaine Tanguay

Son duo avec Maxime Landry (Je crois en nous) pèche par excès de guimauve (très « disneyesque », en fait…), mais la chanteuse fait honneur avec plus de retenue aux classiques Je m’envolerai (I’ll Fly Away), Simple passager, de Marcel Martel, et Je pars à l’autre bout du monde, de Paul Daraîche.

★★½

Country. Country. Guylaine Tanguay. Gestion Guylaine Tanguay/Musicor.