(Orléans) Trois associations françaises d’admirateurs de Michael Jackson sauront vendredi si elles ont eu raison de porter plainte devant la justice contre les témoins du documentaire Leaving Neverland pour « atteinte à la mémoire d’un mort ».

Deux Américains, Wade Robson et James Safechuck, ont affirmé dans un documentaire diffusé par de nombreuses chaînes dans le monde, avoir été victimes d’abus sexuels répétés de la part de la vedette lorsqu’ils étaient mineurs, dans sa propriété située près de Los Angeles. Ces accusations ont été démenties de son vivant par l’intéressé qui n’a jamais été condamné pour de tels faits.

Le tribunal de grande instance d’Orléans avait le 4 juillet dernier entendu les arguments des plaignants en l’absence des deux personnes visées. Les trois associations, Michael Jackson Community, MJ Street et On the line, implantées dans la région, réclament chacune un euro (1,46 $) symbolique.

Ces allégations de pédophilie sont survenues près d’une décennie après la mort par overdose de la vedette. Elles ont incité des stations de radio, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande à ne plus programmer de titres de Michael Jackson.

Évoquant un « véritable lynchage », Me Emmanuel Ludot, avocat des admirateurs français, estime que les deux hommes « se sont livrés à une atteinte grave et caractérisée à la mémoire d’un mort », selon le texte de l’assignation consulté par l’AFP.

« L’image du défunt est atteinte, de même que toute la communauté des fans de Michael Jackson », a affirmé en audience Me Ludot qui souhaite une « condamnation de principe ».

Ces associations avaient déjà obtenu en 2014 à Orléans la condamnation à un euro symbolique de dommages et intérêts pour « préjudice d’affection » du Dr Conrad Murray, condamné à quatre ans de prison aux États-Unis pour avoir administré au chanteur un puissant antalgique à une dose qui a provoqué une crise cardiaque.