Peu d'artistes s'attirent autant les moqueries d'une partie du public que Post Malone. Pourtant, derrière le visage recouvert de tatouages se cache une véritable machine à mélodies. Et derrière l'allure de mauvais garçon mollasson, un artiste de talent. Qui plus est, sensible.

Le chanteur-rappeur américain a beau avoir tenté de nous convaincre qu'il traînait avec des gangsters, tirait du « Uzi grrra-ta-ta-ta » et vivait la vie débauchée d'une rockstar dans le tube du même titre, le rôle de bad boy ne lui sied guère.

Il semble nettement plus crédible quand il chante avoir le coeur éclaté parce que son ex a relégué sa photo encadrée, autrefois posée sur sa table de nuit, à son tiroir rempli de bas qu'elle n'aime pas.

Passionné d'emo, « Posty » ressort ses racines tourmentées sur ce troisième album, et Ozzy ressort de sa caverne pour chanter avec lui sur la sombre Take What You Want. Mais un disque de cet artiste n'est jamais uniforme.

C'est pourquoi on passe de la douleur à l'allégresse, aller-retour sur Hollywood's Bleeding. Notamment sur la joyeuse et accrocheuse Allergic (au refrain qui évoque étrangement... Electric de Caféïne?)

Donc oui, Hollywood saigne. Le coeur de Post Malone aussi. Donnons-lui un peu d'amour.

★★★½ Hollywood's Bleeding. Post Malone. Republic Records.

IMAGE FOURNIE PAR REPUBLIC RECORDS

Hollywood's Bleeding, de Post Malone