Anna-Belle, Penny-Jane, Methedrine Caroline, Lisa-Marie, Bad Bob Kruger, Frederick Treves, Joseph Merrick, Peggy Sue : WellBad, nom de plume du bluesman Daniel Welbat, peuple son quatrième album, Heartbeast, d’une galerie de personnages réels ou fantasmés, affables ou redoutables.

Pas de doute, le cinéma influence l’art chansonnier du « rockonteur » allemand, qui développe des ambiances et des récits aux contours « burtonesques ».

Reste que c’est la voix, riche et rocailleuse, qui nous charme d’abord : pensez Tom Waits avec quelques cartons de clopes et autant de bouteilles de bourbon en moins.

On préférerait parfois la production encore plus sale, plus assumée dans certains recoins rock, jazz et hip-hop qui nous font tour à tour visiter Outkast, Everlast, Nick Cave et The Black Keys.

Il n’en demeure pas moins que ce Heartbeast cumule les moments mémorables : le duo avec Samantha Martin (Bad Day for the Blues), les cuivres de Let It Sin, le groove d’Off-Tuned Body, la beauté minimaliste de Spit It Out, sans oublier les lignes de basse et de guitare électrique…

L’univers de WellBad sied assurément à la performance : à confirmer le 1er juillet sur la scène Hyundai du FIJM, à 21 h et à 23 h.

IMAGE FOURNIE PAR BLUE CENTRAL RECORDS

Heartbeast, de WellBad

★★★½ Rock-Blues. Hearbeast. WellBad. Blue Central Records.

Extrait de Bad Day for the Blues (avec Samantha Martin)