Le premier Salon de la musique a pris son envol hier midi dans les entrailles du Stade olympique. Jusqu’à demain, les visiteurs pourront écouter des dizaines d’artistes venus donner un aperçu de leur travail, dont Sarahmée, Lou-Adriane Cassidy, Rymz, Yoan et 2Frères, mais aussi visiter les stands des exposants et assister à des conférences.

Parmi les exposants, beaucoup de marchands et de facteurs d’instruments de musique, mais aussi des entreprises de location et d’équipement de studio, des associations professionnelles, des disquaires.

« J’ai pris un risque en venant la première année, mais pourquoi pas ? Il y a beaucoup d’évènements de ce genre en Europe », dit le disquaire indépendant Mario Boudreault, qui vend tant des vinyles (33 et 45 tours) que des cassettes et des CD.

La foule était encore clairsemée hier midi lorsque nous avons visité le Salon, alors que la chanteuse Alexe Gaudreault présentait quelques chansons de son nouvel album sur la scène construite pour l’occasion – la plupart des artistes feront des prestations de 20 minutes. Tout de suite après, ils étaient une bonne vingtaine de personnes à assister à la table ronde intitulée Anatomie d’un hit, qui réunissait entre autres les auteurs Steve Marin (2Frères) et Amélie Larocque (Marc Dupré).

Mais il était encore tôt pour juger de l’affluence, et la fondatrice du Salon, Sara Tremblay-Moreau, n’était pas inquiète. Elle regardait plutôt les lieux avec enthousiasme. « J’avais ce projet dans ma tête depuis quatre ans, dit la jeune femme de 22 ans. Le voir en vrai, ça fait chaud au cœur. »

C’est elle qui a trouvé la majorité des partenaires et commanditaires – le Salon s’est construit à partir de financement privé seulement –, et qui a bâti toute la programmation autour de la relève.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

La fondatrice du Salon, Sara Tremblay-Moreau, devant le stand de Guitares Godin 

« Mon objectif est de donner une vitrine à la relève. Avec mes collègues de Local9, on voulait vraiment aller chercher tous les publics. C’est pour ça que le samedi soir, on est plus dans le rap et le dimanche, dans le country. » — Sara Tremblay-Moreau, fondatrice du Salon de la musique

Sara Tremblay-Moreau s’attend d’ailleurs à ce que certains artistes attirent leur public. « Lenni-Kim, qui va chanter [ce] matin, il a 200 000 abonnés sur sa page. Si on se fie aux réactions sur les réseaux sociaux, c’est sûr que beaucoup de ses fans vont venir. »

Dans ses estimations, l’organisatrice espère attirer de 5000 à 10 000 personnes ce week-end. Mais elle sait déjà que l’évènement sera de retour l’an prochain.

« La première année est plus pour du rodage. C’est sûr qu’on le refait l’an prochain, on a déjà des artistes [qui ont signé], des nouvelles dates au Stade olympique. On veut que ce soit quelque chose à long terme et que ça devienne un gros évènement. À un moment donné, on va même aller en dessous de la grande toile. Bientôt, en plus. »

Le Salon de la musique se terminera demain à 18 h. Le prix d’entrée est de 18 $ par adulte, 16 $ pour les aînés et les étudiants et 10 $ pour les enfants de 6 à 11 ans.