Voici les suggestions de concerts de notre journaliste.

ROMANTIQUE

Nagano et l’OSM concluent leur saison avec Berlioz

L’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) clôt sa saison avec un programme consacré au compositeur français Hector Berlioz, dont c’est le 150e anniversaire de la mort (1803-1869). Ainsi, Kent Nagano dirigera une œuvre phare de la musique classique française, la Symphonie fantastique op. 14. Le titre original était Épisode de la vie d’un artiste, symphonie fantastique en cinq parties ; l’œuvre fut dédiée à Nicolas Ier de Russie et créée le 5 décembre 1830 au conservatoire de Paris. Constituée de cinq scènes, elle est jugée plus proche du poème symphonique que de la symphonie ; la musicologie l’associe à ce sous-genre nommé « musique à programme ».

Hector Berlioz avait imaginé un prolongement à sa Symphonie fantastique, soit Lélio ou le retour à la vie, op. 14B, monodrame lyrique avec orchestre, chœurs et soli invisibles, dont il avait écrit texte et musique.

L’acteur français Lambert Wilson incarnera Lélio, autour duquel le ténor Frédéric Antoun, le baryton Dominique Côté et le Chœur de l’OSM sous la direction d’Andrew Megill compléteront les parties vocales de l’œuvre, et la musique par l’orchestre montréalais. Alain Gauthier assurera la « mise en espace » de cet ambitieux programme qui comprend également L’idée fixe, S.470a, Andante amoroso, de Franz Liszt, avec la soliste Olga Gross au piano.

À la Maison symphonique, ce soir, le vendredi 31 mai et le samedi 1er juin, à 20 h

MODERNE, CLASSIQUE

Chants de louange : Bernstein et Mendelssohn selon l’Orchestre Métropolitain

Inspirée du Livre des Lamentations et du prophète Jérémie dans la Bible hébraïque, la Symphonie no 1, dite Jeremiah, du grand compositeur et maestro américain Leonard Bernstein, a été composée aux États-Unis en 1942. Cette musique fut ainsi conçue pendant que la Shoah s’abattait sur la communauté juive d’Europe. Sa trame dramatique se fonde sur la prophétie de Jérémie quant à la destruction de Jérusalem, évocation de l’extrême violence antisémite. L’édifice musical relève de la symphonie moderne, bien que ses trois mouvements soient émaillés de chants liturgiques hébreux et des interventions poignantes de la chanteuse prévue dans l’œuvre, la soprano Karina Gauvin dans le cas qui nous occupe.

Yannick Nézet-Séguin dirigera l’Orchestre Métropolitain pour l’exécution de cette symphonie de Bernstein, mais aussi la Symphonie no 2 de Felix Mendelssohn, Lobgesang ou Chant de louange. Imaginée comme une « symphonie-cantate », elle met en valeur le Chœur Métropolitain, dirigé par François A. Ouimet et Pierre Tourville, sans compter les voix des solistes : les sopranos Karina Gauvin et Myriam Leblanc et le ténor Andrew Staples.

À la Maison symphonique, le dimanche 2 juin, 15 h

PHOTO FOURNIE PAR L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

Le chef Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre Métropolitain

BAROQUE, CLASSIQUE, ROMANTIQUE, MODERNE

Le Festival Classica bat son plein

Les mélomanes de la Rive-Sud (et plus encore) savent pertinemment que le Festival Classica est devenu un incontournable pour la musique classique, ses contours populaires de qualité et (surtout) ses artistes d’ici. L’événement a démarré hier et se déroule jusqu’au 16 juin. Voici quelques suggestions parmi la soixantaine de concerts prévus au programme.

– Le violoniste Alexandre Da Costa présente son programme Stradivarius Barock, approche musclée de Bach et Vivaldi. À la Paroisse catholique de Saint-Lambert, ce soir, à 19 h

– Pour une deuxième fois au Festival Classica, le violoncelliste Stéphane Tétreault présente L’art français du trio, programme exclusif de musique française – Albert Roussel et Théodore Dubois. Pour ce, il se produira aux côtés du violoniste Marc Djokic et du pianiste Jean-Philippe Sylvestre. À la Paroisse catholique de Saint-Lambert, le samedi 1er juin, à 20 h

PHOTO LUC ROBITAILLE, FOURNIE PAR LES VIOLONS DU ROY

Le violoncelliste Stéphane Tétreault

– Clair de lune, les étoiles du festival rassemble les incontournables du Festival Classica s’exprimant sur des musiques de Debussy, Satie, Fauré, Ravel, Berlioz. Sous la direction de Marc David, ce programme rassemble la soprano Laetitia Grimaldi, le baryton Marc Boucher (directeur général et artistique de Classica), la flûtiste Jocelyne Roy, le clarinettiste Aïrat Ichmouratov, le bassoniste Mathieu Lussier, le violoniste Antoine Bareil, la violoniste Chloé Chabanole, l’altiste Elvira Misbakhova, le violoncelliste Stéphane Tétreault, le pianiste Ammiel Bushakevitz. À la Paroisse catholique de Saint-Lambert, le dimanche 2 juin, à 20 h

– Le compositeur François Dompierre est à l’honneur dans cette soirée. Il se joindra à l’Orchestre classique de Montréal (nouveau nom de l’Orchestre de chambre McGill) pour animer un programme constitué de ses œuvres – Concerto de Saint-Irénée avec la pianiste Louise Bessette, Les diableries avec le violoniste Marc Djokic et des extraits de ses musiques de film. À la Paroisse Saint-Constant, le jeudi 6 juin, 19 h

CLASSIQUE, POSTROMANTIQUE

Œuvres de jeunesse aux Violons du Roy

Pour un dernier concert montréalais avant la saison estivale, le maestro Jonathan Cohen et les Violons du Roy mettent en lumière les œuvres de jeunesse de grands compositeurs pour orchestre à cordes : Divertimento en fa majeur, K. 138, écrite par Mozart à l’âge de 16 ans ; Rondo pour violon et cordes en la majeur, D. 438, composée par Schubert à 19 ans ; Symphonie pour cordes no 7 en ré mineur, imaginée par Mendelssohn à 13 ans ; Sérénade pour cordes en mi bémol majeur, op. 6, écrite par Suk à 19 ans.

À la salle Bourgie, le vendredi 7 juin, à 19 h 30

PHOTO MARCO BORGGREVE, FOURNIE PAR LES VIOLONS DU ROY

Le chef Jonathan Cohen et les Violons du Roy