I Hate to Say I Told You So. C'est le tube survolté qui a fait connaître The Hives, dans la vague de tous ces groupes commençant par «The» qui ont ravivé le rock teinté d'énergie punk, comme The Vines, The Strokes ou The White Stripes. Dix ans plus tard, le groupe suédois lance son cinquième album, Lex Hives.

Alors, c'est le grand retour de The Hives? Pas pour le batteur Chris Dangerous. «Les gens ont cette impression, mais nous n'avons pas pris de pause. Nous avons tourné pendant plus de deux ans et demi après The Black and White Album (sorti en 2007)», rappelle-t-il.

C'est plutôt que les membres du groupe ont pris le temps qu'il fallait pour concevoir leur cinquième album. «On voulait faire le meilleur album possible. Alors que le disque précédent était expérimental, on souhaitait quelque chose de glam-punk avec du groove», explique Chris Dangerous.

Le mot d'ordre était aussi de passer beaucoup de temps à répéter les chansons et peu de temps à les enregistrer. «On se connaît depuis 20 ans. Nous sommes des frères et quand on fait un album, on se dispute, souligne le batteur. Mais ça fait du bien de sortir le disque. Ça fait longtemps qu'on y travaillait et on voulait être content à 100%.»

Lex Hives mise sur la recette gagnante de ses musiciens créateurs: énergie dans le tapis, chant écorché, rythmes urgents et du rock fédérateur qui vient du ventre.

Howlin' Pelle Almqvist, Nicholaus Arson, Chris Dangerous, Dr. Matt Destruction et Vigilante Carlstroem s'amusent aussi avec des cuivres et des riffs de blues. L'édition deluxe de Lex Hives comprend deux pièces enregistrées avec Josh Homme de Queens of The Stone Age, soit Highschool Shuffle et une reprise d'Insane des Dragtones.

«Nous avons mixé l'album à L.A. et les voix n'étaient pas toutes enregistrées, raconte Chris Dangerous. On a demandé à Josh d'aller dans son studio et il a accepté de collaborer avec nous.»

Les Hives ont repris la route et ils se produiront au Métropolis, lundi. Les spectateurs devraient en avoir pour leur argent. Si la musique de Lex Hives ne réinvente rien, elle a du oumph et le feu aux fesses! 

En spectacle, The Hives cherche davantage à divertir le public qu'à prouver quoi que ce soit. «Nous voulons donner du bon temps aux gens. Quand on lance un nouvel album, on veut faire de nouvelles chansons, mais les gens veulent entendre les hits [...] Nos performances sont tellement énergiques, nous ne pouvons pas jouer deux heures et demie!»

Malgré leur air juvénile, les gars de The Hives sont des sortes de vétérans. «Les choses vont tellement vite, dit Chris Dangerous. Nous avons l'impression que ça ne fait pas longtemps et que nous sommes au milieu de quelque chose.»

The Hives, au Métropolis, lundi. En première partie: Flesh Lights.