L'opéra en français Prima Donna de Rufus Wainwright, qui a été créé à Manchester, en Angleterre, à l'été 2009, et que les Torontois ont vu au festival Luminato l'année suivante, sera finalement présenté à Montréal. «On va confirmer la bonne nouvelle très prochainement», assure son compositeur.

À l'occasion de la première américaine de Prima Donna à Brooklyn, en février dernier, Rufus a révélé au magazine Papermag qu'on lui a commandé un deuxième opéra, une production longue et coûteuse qui s'inspirera de l'Empire romain. Tenu au secret, il ne peut nous en dire davantage sinon qu'il entend s'y consacrer entièrement.

«Prima Donna fut un immense succès à New York, affirme Rufus. Bien sûr, le New York Times s'est payé la traite et a tenté de me poignarder mais le New Yorker a publié une super critique d'Alex Ross qui a vraiment aimé ça. Prima Donna a été présenté à guichets fermés presque tous les soirs, le public a apprécié les chanteurs et quelqu'un est intéressé à l'enregistrer. Mais je me suis rendu compte que pour le prochain opéra, j'aurai besoin de deux bonnes années pour vraiment m'y investir et ne faire que cela.»

Rufus est convaincu que ses excursions dans le domaine classique et dans le jazz (son récital en hommage à Judy Garland avec grand orchestre) ont fait de lui un artiste plus complet.

«Je ne suis pas le seul à avoir fait tout cela, mais je suis peut-être le seul à l'avoir fait correctement, dit-il en riant. Dieu bénisse Sting et Paul McCartney, ce sont des musiciens incroyables, mais j'ai l'impression que dans de tels projets, leur jupon pop dépasse. Peut-être que c'est plus facile pour moi parce que je n'ai jamais connu un succès de masse indiscutable. Le fait d'évoluer un peu plus dans l'ombre comporte certains avantages, mais il est temps de passer à une autre étape.»