Avec Le désert des solitudes, Catherine Major présente une oeuvre accomplie, faite d'une poésie riche et de mélodies adroites, où le piano, dominant, s'habille de cordes.

Contrairement à ce que suggère la pièce-titre, c'est dans un cocon familial que s'est blottie la musicienne dans sa création. Son conjoint Moran l'appuie sur certains textes, sa fille Frédérique l'inspire (le très beau message maternel de Tape dans ton dos lui est dédié), sa mère Jacinthe Dompierre lui prête ses mots (habile Amadeus, qui brode autour des mois et des saisons ; bouleversante Bouche-à-bouche, ode à l'espoir pour une «amie de rue au coeur louche»). Un univers personnel que saisit aussi bien l'auteur Christian Mistral: «Laissez-moi l'enfant, l'homme et le piano. Sans eux je serais Saturne sans anneaux», chante Catherine Major lorsqu'elle épouse ses vers. Parfois doux, mais souvent affirmé, Le désert des solitudes est porteur d'une voix féminine forte et d'un univers artistique assumé.

À télécharger : Amadeus, Bouche-à-bouche