Un concert-bénéfice aura lieu, le 24 janvier, pour marquer le deuxième anniversaire du lock-out au Journal de Montréal.

Ce concert de solidarité réunira les Zapartistes à l'animation, en plus du groupe Karkwa, de Damien Robitaille et Bernard Adamus. D'autres artistes pourront s'ajouter d'ici la tenue du spectacle, le 24, le jour même où les 253 syndiqués du Journal de Montréal ont été mis en lock-out par l'employeur.

«C'est la suite de l'an passé, où il y avait déjà eu un concert qu'on avait appelé affectueusement le Show du cadenas. Alors, c'est le Show du cadenas prise deux», a expliqué en entrevue le président du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (CSN), Raynald Leblanc.

«Un concert de solidarité, ça ramasse des sous pour pouvoir se tenir debout encore plus longtemps, puisque c'est ça qu'on nous impose. Et c'est aussi une façon de se rassembler avec la population, avec des artistes, avec notre monde, avec d'autres syndicats», a-t-il ajouté.

Le concert se tiendra au Métropolis, à Montréal. Les billets sont en vente au coût de 20 $ sur le réseau Admission, dans les locaux du syndicat du journal, ainsi qu'à la CSN.

M. Leblanc espère que la nouvelle année changera la donne au Journal de Montréal. Les négociations avec la direction du quotidien, propriété de Quebecor Média, piétinent. «Les négociations tournent au ralenti. Il n'y a rien de neuf», rapporte M. Leblanc.

Le quotidien a été publié sans interruption depuis le début du conflit, le 24 janvier 2009. Il est alimenté par le travail des cadres du journal ainsi que des journalistes travaillant pour d'autres médias appartenant à Quebecor Média.

Une pétition a été lancée pour appuyer les syndiqués en lock-out; celle-ci compterait maintenant «près de 35 000» noms, selon M. Leblanc.

Une commission parlementaire doit également avoir lieu à Québec, au début de février, pour se pencher sur le conflit et sur les dispositions antibriseurs de grève du Code du travail.

La direction du journal affirme vouloir changer en profondeur les façons de faire au quotidien, notamment pour les adapter aux nouveaux médias. Elle estime ainsi avoir besoin de beaucoup moins d'employés et veut procéder à d'importantes mises à pied.