Il n'était pas venu à Montréal depuis 1948, l'année où, rendu à Paris, il a commencé à photographier les vedettes du jazz. Cette année, à 83 ans, Herman Leonard fait sa première visite au Festival de jazz qui en a fait le photographe officiel de sa 30e présentation.

«Accès illimité», dit la carte de presse du Pennsylvanien dont on pourra admirer le porte-folio montréalais à l'exposition inaugurale de la Maison du jazz, l'automne prochain. En plus d'une trentaine de photos de la première époque - avec beaucoup de fumée de cigarette - qu'il nous a présentées hier.

Entre autres: un Louis Armstrong songeur, une rareté (1960), Duke Ellington admiratif devant Ella Fitzgerald (1949) et ce que l'on croit être la dernière photo de Miles Davis, un mois avant sa mort en 1991 (voir www.hermanleonard.com).

«Je n'ai jamais dit quoi faire à qui que ce soit avant de le prendre en photo», souligne M. Herman en nous montrant un Tony Bennett jeune (1950) qui semble danser avec le micro; il va «reprendre» le célèbre crooner, demain à la PdA.

En évoquant Henri Cartier-Bresson, qu'il a côtoyé à Paris, Herman Leonard résume son art: «Je photographie ce qui est devant moi en essayant d'en conserver l'atmosphère.»