Hillary Clinton se proclame férocement féministe en Une du nouveau magazine internet de la comédienne Lena Dunham, qui vise un lectorat jeune et branché courtisé par la candidate démocrate à la présidentielle américaine.

L'ex-sénatrice et secrétaire d'État est interviewée dans Lennysletter, la toute nouvelle lettre d'information par internet de Lena Dunham, dont la ligne éditoriale se lit: «Féminisme, style, santé, politique et amitié».

La créatrice de la série télé à succès Girls interroge d'abord Hillary Clinton sur sa jeunesse universitaire, sa robe préférée - moulante aux épaules dénudées - ou son plan pour réduire l'endettement des étudiants, avant de lui demander: «Vous considérez-vous comme une féministe?».

«Oui. Absolument», répond Clinton. «Je suis toujours un peu déconcertée quand une femme, de n'importe quel âge mais en particulier une jeune, dit quelque chose comme: "Je crois à l'égalité des droits mais je ne suis pas féministe"», explique-t-elle.

Être féministe, «ça ne veut pas dire que vous détestez les hommes, que vous voulez vivre dans des mondes séparés», «ça veut juste dire que vous croyez que les femmes ont les mêmes droits que les hommes, politiquement, culturellement, socialement, économiquement», poursuit Hillary Clinton.

«Alors oui, je suis féministe et je le dis toujours», conclut-elle.

La candidate, favorite pour la course à l'investiture démocrate face à Bernie Sanders, mais dont la cote est en baisse dans les sondages, a par ailleurs répondu lundi à une séance de questions-réponses sur Facebook, avec toujours en ligne de mire l'électorat jeune.

Elle y a fait sensation non pas pour des piques contre ses rivaux républicains mais... en déclarant qu'elle n'aimait plus boire des grands crème parfumés aux épices et à la citrouille («Pumpkin spice latte») depuis qu'elle avait appris que cette boisson sucrée était une bombe calorique.

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Lena Dunham