Que reste-t-il de la contre-culture dans le Québec inc, au-delà des jeans, du LSD et de l'amour libre?, s'interroge la revue Liberté dans son tout nouveau numéro printanier.

«Anarchopanda, et ce qu'il suppose, - l'humour, le sens carnavalesque du déguisement, le parti pris pacifiste, le clin d'oeil parodique aux figures atypiques de superhéros dotés de superpouvoirs - peut également être considéré comme un avatar de la bande-dessinée et de l'imaginaire contre-culturel, tels qu'ils s'incarnaient dans la revue Mainmise», avance entre autre Karim Larose, directeur du Centre d'archives Gaston-Miron, qui croit qu'un même mouvement d'opposition aux valeurs dominantes de la bourgeoisie existe toujours aujourd'hui, comme en fait foi le vaste «contre» qui s'est manifesté au printemps 2012.

«La provocation pour elle-même, y compris lorsqu'elle se veut hypermoderne et décalée, n'est pas résistance, et c'est peut-être là le legs contre-culturel le plus fragile», nuance-t-il.

Liberté, numéro 299, Printemps 2013