Le New York Times lancera une édition en ligne en portugais à destination du public brésilien au second semestre 2013, dans le cadre de son plan d'expansion, a annoncé lundi à Sao Paulo son directeur de publication.

Arthur Sulzberger Jr. a fait cette annonce lors de la 68e Assemblée générale de la Société interaméricaine de presse (SIP) qui se tient de samedi à mardi dans la capitale économique du Brésil.

«La mission de cette édition en ligne sera d'offrir aux lecteurs brésiliens une couverture de qualité par le Times des nouvelles qui sont les plus importantes pour eux», a expliqué M. Sulzberger en soulignant que cette édition sera semblable à celle lancée cette année en Chine.

Il a décrit le nouveau projet comme un signe de changement du Brésil, «un des pays les plus importants du monde», qui accueillera le Mondial de football en 2014 et les Jeux olympiques en 2016.

«C'est le moment d'investir au Brésil», a-t-il souligné, en rappelant que le pays sud-américain a réussi à réduire son taux de pauvreté et à grossir les rangs de sa classe moyenne.

Selon lui, la nouvelle édition pour le Brésil publiera de 30 à 40 articles par jour, dont les deux tiers seront des traductions en portugais d'articles du New York Times et de l'International Herald Tribune.

L'autre tiers comprendra des articles originaux écrits par des journalistes locaux pour les lecteurs brésiliens.

Le New York Times avait préalablement annoncé dans un communiqué le lancement de cette nouvelle édition qui contiendra des articles consacrés aux affaires internationales, à l'économie et à la culture, ainsi qu'à des «sujets d'un intérêt particulier pour le lecteur brésilien».

L'édition devrait compter une quarantaine d'articles par jour, ainsi que des photos. Les graphiques et le multimédia seront intégrés par la suite.

Au début de l'année, le New York Times avait lancé une édition test en chinois qui, selon le journal, a rapidement trouvé son public. La version définitive sera lancée officiellement le mois prochain.

«Nous cherchons des manières d'étendre notre portée», a ajouté M. Sulzberger, en précisant que son journal a réussi à capitaliser la révolution technologique digitale.

«Nous avons lancé notre modèle d'abonnement digital il y a quinze mois. Aujourd'hui nous avons deux millions d'abonnés qui payent, entre ceux du journal imprimé et du digital», dont 10% hors des États-Unis, s'est-il félicité.