(Vienne) La prix Nobel de littérature engagée à gauche Elfriede Jelinek a condamné sur son site internet les « fanatiques », qu’elle compare aux nazis, de « l’organisation terroriste Hamas » voulant « anéantir » Israël, le « seul État démocratique de la région ».

Le Hamas, qui « n’appartient pas à la civilisation », « planifie » et a « toujours planifié » l’anéantissement d’Israël, écrit dans une virulente diatribe consultée mardi par l’AFP l’écrivaine autrichienne de 77 ans distinguée en 2004.

Et « comme les nazis lors de l’invasion de la Pologne », le Hamas dit « massacrer, violer et torturer en riposte », estime l’intellectuelle, évoquant « une rage de destruction inconditionnelle » qui scelle leur perte.

Elle dénonce aussi « la prise en otage des Palestiniens innocents » par le Hamas « sur leur bande de terre surpeuplée » et les rassemblements en Europe contre les frappes israéliennes.

Plus les manifestants « affirment la légitimité et la droiture de leur action en criant et en insultant, partout, même ici, devant la cathédrale Saint-Étienne de Vienne […], plus le vide s’installe, un vide aspirant », déplore l’auteure dont le père a été persécuté sous le national-socialisme pour ses origines juives.

« Tout échange est réduit en cendres […] Nous ne voyons que la fumée noire qui s’envole et l’horreur qui reste », conclut-elle.

Environ 1200 personnes ont été tuées, selon les autorités israéliennes, en grande majorité des civils tués le jour de l’attaque, d’une ampleur et d’une violence sans précédent depuis la création d’Israël en 1948.

Dans la bande de Gaza, au total 11 240 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4630 enfants, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Engagée contre l’extrême droite dans son pays et membre du parti communiste jusqu’en 1991, Elfriede Jelinek défend l’accueil par l’Europe des réfugiés, a écrit une pièce virulente sur Donald Trump ou dénoncé les lois russes anti-gaies, aussi bien que la violence sexuelle contre les femmes.

Son œuvre la plus connue, La pianiste, a été adaptée au cinéma par son compatriote Michael Haneke avec l’actrice iconique française Isabelle Huppert dans le rôle-titre.